L'illustrateur belge s'est fait un nom en réimaginant des affiches cultes de cinéma.

Drama, The Art of Laurent Durieux

Parallèlement à The ABC of Porn Cinema, drôle et passionnante exposition interdite aux moins de 18 ans autour du cinéma X tel qu’il s’est déployé à Bruxelles entre 1972 et 2013, le Mima lève le voile sur une centaine d’oeuvres signées Laurent Durieux (1970, Bruxelles), de 2012 à aujourd’hui. Acclamé dans le monde entier, surtout aux Etats-Unis où il est apprécié de Francis Ford Coppola et Steven Spielberg, cet illustrateur belge s’est fait un nom en réimaginant des affiches cultes de cinéma empruntées majoritairement au cinéma américain: The Godfather, Jaws, Pulp Fiction, King Kong, The Graduate

Son travail ne se distingue pas seulement par une esthétique impeccable et un sens chromatique bluffant. Cet auteur de bande dessinée contrarié possède également une aptitude remarquable à la narration. Cinéphile attentif, il n’a pas son pareil pour se saisir d’un détail d’un long métrage et en exploiter toute la force de suggestion. Le tout est léché au moyen d’une palette graphique. Les collectionneurs n’en demandaient pas tant et se ruent sur chacune de ses nouvelles créations, fascinés par cette faculté à composer une image qui « en résume des milliers d’autres avec justesse et tension dramatique ». Captivant est également son goût pour le « Retro Future » qui fait mouche à la faveur de lignes flamboyantes – pour rappel, ce genre hybride se caractérise par un mélange des esthétiques rétro et futuristes inspiré de la façon dont le futur était imaginé dans le passé. En matière d’influence, impossible de ne pas déceler l’héritage de Edgar P. Jacobs, le père de Blake et Mortimer, dont l’intéressé estime que la patte est « ancrée dans l’ ADN de n’importe quel dessinateur réaliste ».

Au Mima, à Bruxelles, jusqu’au 9 janvier 2022.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire