Discrète et baignée de lumière

Différente de ses voisines, et pourtant non moins intégrée, cette maison conçue par Pierre Monseu se pose sur le relief naturel d’un terrain pentu, dans la grande banlieue de Liège. Une attention particulière a été accordée aux percements et aux jeux de lumière qui contribuent à l’ambiance intérieure.

Dans ce lotissement, les maisons de brique se succèdent les unes aux autres. Si celle-ci se démarque de ses voisines, c’est par sa discrétion : à rue, elle ne propose qu’une petite façade de la hauteur d’un étage, percée d’une fenêtre en bandeau et d’une porte vitrée. Et alors que les autres constructions s’installent parallèlement à la voirie, l’architecte Pierre Monseu a opté ici pour une implantation perpendiculaire, décalée par rapport au centre du terrain. Une manière de dégager la façade latérale ouverte vers le sud-ouest et d’amener le soleil jusque sur la terrasse, au nord-ouest. La maison est fichée sur un site en pente et c’est là, vers l’arrière, qu’elle prend toute son ampleur : elle s’y encastre sans en modifier le relief naturel. Caractéristique de la construction : le niveau à rue est occupé par les fonctions privées (chambre, salle de bains et bureau), tandis que les pièces de vie s’installent en contrebas, en relation directe avec le jardin-verger.

Le projet joue sur les oppositions. Car, si l’extérieur est très sombre, il contraste avec l’intérieur, très clair. La luminosité et les percements ont été particulièrement réfléchis pour contribuer à l’atmosphère des lieux. Des jeux de lumière sur les parois évoluent au fil des jours et des saisons, favorisant des ambiances changeantes et dynamisant les lieux. A l’intérieur, l’escalier de béton non traité qui mène aux pièces de vie, à l’étage inférieur, se trouve juste en face de la porte. Il est surplombé par un palier, bordé de placards dessinés par l’architecte, qui mène à la chambre. Cet espace plus privé est largement ouvert sur l’extérieur, mais aussi sur le c£ur de la maison : un large vitrage permet une vue plongeante sur l’escalier. De nuit, pour protéger son intimité, l’occupante peut fermer des tentures sur tout le pourtour de la pièce.

Pour accéder aux espaces de vie, retour dans le hall. Là aussi, plusieurs types d’éclairage : le lanterneau dans le toit, d’abord, qui permet à la lumière zénithale de s’écouler jusqu’au niveau inférieur. Mais aussi les ouvertures du bureau et de la chambre, et la fenêtre en bandeau qui longe l’escalier de béton. L’ensemble se répercute au niveau inférieur, généreusement ouvert. Dans la zone principale, le salon s’implante au coin du feu ouvert, côté jardin. Il profite de plusieurs ouvertures cadrées sur le verger. La terrasse, située dans le prolongement du séjour, au nord-ouest, est couverte d’ipé non traité. A cet endroit, les châssis d’aluminium sont encastrés pour gommer la frontière entre intérieur et extérieur.

Architecte : Pierre Monseu. Tél. : 085 23 40 89.

www.pierremonseuarchitecte.be

léa bierlin

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