DEUX CENTRES EN DéVELOPPEMENT

Le défi est, aujourd’hui, de réussir l’épanouissement de cette commune bicéphale, de réussir le développement conjoint de ses deux composantes. L’histoire d’Ottignies-Louvain-la-Neuve est, selon le bourgmestre, marquée par des étapes significatives.

1859 : la création de la gare d’Ottignies, n£ud ferroviaire important au croisement de la ligne Bruxelles-Namur-Luxembourg et de la ligne Louvain-Charleroi favorise l’installation d’industries.

1971 : l’UCL commence à installer ses quartiers, fondation de Louvain-la-Neuve sur le plateau de Lauzelles.

1993 : l’adoption du schéma de structure, qui a pour objectif de densifier les deux noyaux.

Louvain-la-Neuve : L’Esplanade sur la dalle

A Louvain-la-Neuve, le développement du centre est à cette époque freiné par l’inoccupation de la dalle. Celle-ci, construite au-dessus des voiries et des parkings, n’a pas bougé entre 1990 et 2005, étant donné le prix du mètre carré. Le projet de galerie commerciale divisera Ecolo, mais sera finalement accepté. Les travaux dureront de 2003 à 2005. Le projet de L’Esplanade sera accompagné de la création, entre la place de l’Université et la Grand-Place (avec ses cinémas), de la rue Charlemagne, dans laquelle la présence des commerces et des logements imposés  » apporte un surcroît d’âme « , selon l’expression de Jean-Luc Roland. L’aménagement à la ferme du Biéreau d’un complexe haut de gamme dédié à la musique, le développement du centre sportif du Blocry et l’implantation du musée Hergé viennent compléter l’ensemble, en attendant l’inauguration, près du lac, du musée de l’Université et de ses collections prestigieuses aujourd’hui à l’étroit.  » Le projet Wilhelm & Co de L’Esplanade a débloqué le problème de la dalle piétonne, assure Jean-Luc Roland, et a permis un nouveau départ. Louvain-la-Neuve n’est plus un ghetto catho embourgeoisé, mais un lieu de vie. La ville s’est popularisée. « 

Ottignies et l’arrivée du RER

A Ottignies, c’est l’arrivée du RER qui va changer la donne.  » Nous devons anticiper la pression urbaine qui va, de toute façon, se produire, dit le mayeur : nous devons déjà faire face à de nombreuses demandes de permis pour aménager des maisons bourgeoises en appartements ou pour construire de petits immeubles. La gare, devenue la première de Wallonie avec plus de 20 000 personnes qui y prennent le train chaque jour (autant le matin que le soir), sera inévitablement un facteur structurant, autour duquel nous concevons un hyper-centre urbain d’une quarantaine d’hectares. « 

L’opposition n’est pas vraiment sur la même longueur d’onde, même si elle ne rejette pas totalement les options Ecolo-PS-CDH.  » Nous avons été les premiers à préconiser une densification de l’habitat, à réclamer une révision du schéma de structure qui détermine les grandes orientations en matière d’aménagement, explique le libéral Jacques Otlet. Mais nous considérons que, plus on s’éloigne du centre, plus les quartiers doivent prendre de l’air. Même à Louvain-la-Neuve, on doit permettre la construction de quelques villas dans les sections les plus éloignées du lac. Je suis partisan de la belle villa quatre façades, dans des quartiers résidentiels préservés, tout en estimant que les villages doivent rester de vrais villages. « 

L’impact du RER ?  » Je suis sceptique, répond-il. Nous avons déjà, au départ d’Ottignies, quatre trains par heure vers Bruxelles. Avec le RER, nous en aurons six. Quelle différence pour nous ? » Par contre, Louvain-la-Neuve, avec sa gare RER à part entière et ses 2 500 places supplémentaires de parking en souterrain, deviendra encore plus intéressante pour de nouveaux habitants.

M.D.

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