DES MILLÉNAIRES DE RADIOACTiVITÉ

Déchets de catégorie A

Déchets de faible ou moyenne activité (vêtements, linge…), dont la  » courte-vie  » (temps nécessaire pour que la radioactivité diminue de moitié) est inférieure à trente ans. On considère qu’après 300 ans (10 fois la demi-vie de trente ans), le niveau de radioactivité retombe à celui de la radioactivité naturelle.

Quantités totales estimées pour quarante ans d’exploitation des centrales nucléaires existantes : 69 900 m3 (hypothèses à fin 2008).

Etat du stock fin 2008 : 13 768 m3.

Déchets de catégorie B

Déchets de faible ou moyenne activité. Durée de la radioactivité : plusieurs dizaines de milliers d’années.

Quantités totales estimées pour quarante ans d’exploitation des centrales nucléaires existantes : 11 100 m3.

Etat du stock fin 2008 : 5 333 m3.

Déchets de catégorie C

Déchets de haute activité. Durée de la radioactivité : plusieurs dizaines de milliers d’années.

Quantités totales estimées pour quarante ans d’exploitation des centrales nucléaires existantes : 600 m3 (en cas de retraitement des combustibles) et 4 500 m3 (en cas de non-reprise du retraitement).

Etat du stock fin 2008 : 70 m3.

QUELLE SOLUTION ?

Les déchets sont entreposés par Belgoprocess pour le compte et sous la responsabilité de l’Ondraf (1) sur le site de Dessel. En 2006, le gouvernement a décidé que les déchets de la catégorie A seront stockées définitivement (en principe) dans des infrastructures de mise en dépôt final en surface.

Pour les déchets des catégories B et C, le gouvernement n’a pas encore pris de décision pour la gestion à long terme. En attendant, ces déchets sont stockés en surface dans des bâtiments spécialement conçus à cette fin, à Dessel.

DIX ANS D’EXPLOITATION EN PLUS, QUEL IMPACT ?

Selon l’Ondraf, l’organisme chargé de la gestion des déchets nucléaires en Belgique, l’impact d’une possible prolongation de dix ans de l’activité de sept réacteurs serait limité. Comme l’explique Emiel Biesemans, porte-parole, les volumes additionnels seraient de 3 300 m3 pour les déchets de catégorie A. Concernant ceux des catégories B et C, il faut distinguer deux possibilités. Soit on peut retraiter les combustibles nucléaires usés et nous aurions 400 m3 supplémentaires de déchets de catégorie B à gérer et 150 m3 pour les déchets de catégorie C. Soit on maintient le moratoire sur le retraitement des combustibles usés décidé en 1993, et dans ce cas, il faudra compter 200 m3 supplémetaires pour les déchets de catégorie B et 1 300 m3 pour les déchets de catégorie C. De toute façon, ce sont des quantités tout à fait gérables pour l’Ondraf « .

(1) Organisme national des déchets radioactifs et des matières fissiles enrichies (Ondraf).

TATIANA HACHIMI

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