Des dieux et des sages

Le shintoïsme, ou la  » voie du divin « , est une des grandes traditions du Japon, pratiquée par environ 100 millions de personnes sur l’archipel. Mêlant des éléments polythéistes et animistes liés à la mythologie locale, le terme  » shinto  » différencie cette vieille religion du bouddhisme,  » importé  » au Japon au ve siècle. Mais, généralement, le shintoïsme et le bouddhisme se sont entremêlés harmonieusement. Ces cultes de divinités locales visent à permettre à l’homme de retrouver un rapport harmonieux avec les lieux où il habite et avec les énergies auxquelles il est confronté.

Le confucianisme, ou  » enseignement des lettrés « , est l’une des plus grandes écoles philosophiques, morales, politiques – et d’une certaine manière, religieuses – de Chine, développée à partir de l’oeuvre de Confucius (551-479 av. J.-C.). Cette oeuvre, rédigée pour remédier à la décadence spirituelle de l’époque, a connu de nombreuses variantes au fil des siècles et a essaimé au Japon, au Vietnam, en Corée. Selon la philosophie humaniste de Confucius, la bonne manière de faire régner l’ordre dans un Etat est de former des hommes vivant en conformité avec la vertu. Tout être humain pouvant devenir sage puisque, d’après lui, la nature de l’homme n’est ni bonne ni mauvaise, chacun ayant la faculté de se comporter en sage ou en sot.

Le bouddhisme, quatrième religion du monde derrière le christianisme, l’islam et l’hindouisme, compte environ 500 millions d’adeptes dans le monde. Beaucoup y voient plutôt une philosophie, puisque la notion de dieu créateur en est absente. Le bouddhisme puise ses origines en Inde au ve siècle avant Jésus-Christ, à la suite de l’éveil de Siddartha Gautama – le Bouddha historique – et de son enseignement. Il s’est ensuite répandu dans toute l’Asie, avant de disparaître de l’Inde au moment des invasions musulmanes. Présentant un ensemble ramifié de pratiques méditatives, éthiques et philosophiques, le bouddhisme offre une grande variété d’approches et d’écoles, du zen au theravada, du tantra tibétain au bouddhisme de la Terre pure.

Le taoïsme, ou  » enseignement de la voie « , est une philosophie et une religion chinoise regroupant 9 millions de disciples. Plongeant ses racines dans la culture ancienne, ce courant se fonde sur un ensemble de textes, en particulier le Tao Tö King de Lao-tseu, personnage dont on sait peu de chose, mais qui aurait pu être le contemporain de Confucius. Les taoïstes considèrent Lao-tseu comme un être mythique et leur ancêtre commun. Selon eux, la recherche de la sagesse se fonde principalement sur l’harmonie, consistant à placer son coeur et son esprit dans la même voie (tao) que la nature. En retournant à l’authenticité primordiale et naturelle, en imitant la passivité féconde de la nature, l’homme peut, selon les taoïstes, se libérer des contraintes et son esprit  » chevaucher les nuages « . Idéal d’insouciance, de spontanéité, de liberté individuelle, de refus des rigueurs de la vie sociale, le taoïsme a servi de refuge aux marginaux, aux lettrés et aux artistes.

L’hindouisme, ou  » loi éternelle « , est avec près de 1 milliard de fidèles, la troisième religion la plus répandue dans le monde. C’est aussi l’une des plus anciennes. Son origine remonte au IIIe millénaire avant Jésus-Christ lorsque, dans la civilisation de l’Indus, apparurent les premières manifestations de la culture indienne. Sans fondateur, sans église, l’hindouisme ne connaît ni dogmes ni prophètes, même si les hindous contemporains s’appuient sur l’autorité des Veda, ensemble de textes révélés aux sages mythiques nommés ? rishi ?. Divers dans ses approches et ses courants, riche d’une grande diversité de dieux, l’hindouisme a donné naissance à des rites importants, comme la contemplation de divinités, des danses sacrées et des pèlerinages et purifications.

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