La vaccination de masse s’achève. Néanmoins, seize centres de vaccination resteront ouverts après l’été en Wallonie. Cela permettra d’administrer des deuxièmes doses, voire de potentielles troisièmes, explique Sarah De Pril, Community Manager à l’ Aviq, en charge de la campagne wallonne de vaccination. Les généralistes pourront-ils bientôt prendre la relève? Aucune décision n’a encore été prise, reconnaît-elle.
La plupart des centres de vaccination de Wallonie fermeront leurs portes d’ici au 31 août. Quel avenir pour les autres?
Les antennes de proximité wallonnes ont déjà fermé et certains grands centres de vaccination font de même ces jours-ci. La plupart auront cessé de fonctionner d’ici à la fin août. Certains centres de vaccination comme Mons Expo ou Ciney Expo devront fermer avant la rentrée pour pouvoir reprendre leurs activités événementielles. D’autres centres ne laisseront en place que quelques lignes de vaccination sur les huit ou dix qu’ils comptaient encore en août. La campagne de vaccination de masse s’achève. En Wallonie, plus de 83% de la population âgée de 18 ans ou plus ont reçu une première dose de vaccin et 75% des 18 ans et plus bénéficient désormais d’une vaccination complète. Seize centres resteront toutefois ouverts en septembre et en octobre. Des vaccinés y recevront leur deuxième dose et des hésitants pourront s’y rendre s’ils décident de passer à l’acte après l’été. Les centres maintenus en place pourront aussi accueillir les vaccinés appelés à recevoir une très probable troisième dose de vaccin. Il s’agit de personnes âgées et de celles dont le système immunitaire est déficient. En septembre, nous aurons une idée précise de la demande de première, deuxième et éventuelle troisième dose.
Nous demanderons l’aide des médecins traitants, mais l’intention n’est pas de reporter sur les cabinets toute la charge de la vaccination.
En Wallonie, les autorités demandent aux médecins de convaincre leurs patients de se faire vacciner, tout en interdisant jusqu’ici la vaccination en cabinet. Pourquoi ce message contradictoire?
Personne n’interdit aux médecins d’administrer des vaccins. Certains ont d’ailleurs vacciné des personnes alitées et incapables de se déplacer jusqu’à un centre. Si la campagne de vaccination a été limitée aux centres, c’est surtout pour des raisons d’ordre logistique. Il aurait été très compliqué de gérer le ravitaillement en vaccins des généralistes, d’autant qu’il faut respecter jusqu’au bout la chaîne du froid. Par ailleurs, le message officiel n’est pas de demander aux médecins de faire pression sur leurs patients pour qu’ils se fassent vacciner. L’idée est plutôt qu’ils discutent avec eux, leur exposent les risques qu’ils encourent en fonction de leur état de santé.
Quand les médecins pourront-ils prendre la relève des centres de vaccination?
Aucune décision n’a encore été prise à ce sujet. A terme, nous demanderons leur aide et celle de la médecine du travail, mais l’intention n’est pas de reporter toute la charge de la vaccination sur les médecins. Nous travaillerons ensemble, puisque la grande majorité des centres de vaccination va fermer ses portes ces prochaines semaines. Ceux qui resteront ouverts accueilleront aussi les personnes qui ne veulent pas payer le prix d’une consultation en cabinet.