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Corps retrouvés

Le regard de la bande dessinée sur le corps des femmes est d’abord celui de ses auteurs – et fut donc longtemps essentiellement masculin, voire masculiniste, voire franchement libidineux lorsqu’il était question de plaisir. C’est dire si 2019 marque un véritable tournant, acquis avec la féminisation du lectorat, de la profession et une évidente libération de la parole des femmes : nombre d’auteures se sont réapproprié cette année la représentation de leur corps, de ses maux et de ses plaisirs. De Lili Sohn qui s’interroge sur l’instinct maternel ( Mamas !) à Aude Mermilliod qui raconte en détail son avortement ( Il fallait que je vous dise) en passant par Aude Picault qui s’offre un volume de BDCul voué aux orgasmes féminins ( Déesse) ou le Cher corps collectif autour de témoignages, nombre d’auteures et d’albums ont, peut-être définitivement, cassé les clichés sexistes qui régnaient sur les planches. Même les hommes n’osent plus les mêmes blagues de cul : le dernier Happy Sex de Zep s’ouvre largement aux fantasmes féminins :  » Les femmes se réapproprient aujourd’hui leur plaisir, j’ai voulu y donner écho.  »

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