Construire autrement, ça marche

L’administratrice de CIT Blaton est à l’origine du premier bureau passif à Bruxelles.

de CIT Blaton est à l’origine du premier bureau passif à Bruxelles.

Depuis toujours, Sophie Le Clercq voulait être architecte. (…) Quelques années après avoir terminé ses études de sciences économiques, la fille de Thérèse Blaton et petite-fille d’Emile Blaton (…) est devenue manager de la société de construction CIT Blaton. Sophie représente aujourd’hui la cinquième génération dans l’entreprise familiale (…). Lorsqu’en 2004 la question de la rénovation du siège se pose, elle lance le pari d’en faire un modèle du développement durable. Le premier immeuble de bureaux passifs en Région bruxelloise sera le sien.

(…) Sophie prend d’emblée l’option de  » donner une chance aux jeunes et aux idées innovantes  » en ne contactant que de petits bureaux d’architecture. (…)  » Sebastian Moreno a répondu à l’appel à projets. (…) Son idée de durabilité m’a séduite, elle collait à ma façon de penser.  » (…) Ecologique, cette construction coûtera 10 % de plus. Mais l’investissement pourra être amorti en dix ans, grâce à une économie d’énergie de plus de 85 % par rapport à un bâtiment conventionnel.

(…) C’est ainsi que le bâtiment arrière de CIT Blaton – 1 000 mètres carrés de bureaux – devient, en 2007, le premier immeuble passif de ce type à Bruxelles. Sur le plan technique, sa façade est dotée d’une étanchéité à l’air dix fois supérieure à celle d’un immeuble classique et affiche une isolation maximale (triple vitrage, 34 cm de laine de roche en toiture, etc.). (…) Deux types de refroidissement passif sont prévus : le refroidissement par un groupe adiabatique (double système de flux d’air entrant et sortant, l’air pollué extrait est humidifié, sa température diminue pour refroidir l’air extérieur entrant) et le refroidissement nocturne naturel. Une protection solaire indispensable est également assurée pour garantir un confort d’été agréable sans refroidissement mécanique. Au final, (…) la consommation énergétique annuelle pour le chauffage est inférieure à 15 kWh le mètre carré.

Compte tenu de ces caractéristiques et de la croissance des prix de l’énergie, Sophie pourra récupérer l’investissement supplémentaire de son entreprise en cinq ans, soit la moitié de ce qui avait été prévu initialement. (…)  » C’était important de montrer au reste du monde économique que construire autrement est possible « , conclut-elle.

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