Carnet d’épargne Qu’est-ce qui change ?

A partir du 1er avril 2009, les intérêts perçus sur votre carnet d’épargne seront calculés d’une autre manière.

Actuellement, les taux d’intérêt sur les carnets d’épargne sont en chute libre. C’est évidemment la conséquence de la politique de taux de la Banque centrale européenne (BCE), qui procède à un assouplissement monétaire pour soutenir l’économie. Nous vous renvoyons vers le site www.guide-epargne.be pour connaître les taux des différentes banques. En plus de la chute des taux, un arrêté royal récent stipule qu’à partir du 1er avril 2009 la rémunération d’un carnet d’épargne ne se composera plus que d’un taux de base et d’une prime de fidélité. Adieu, donc, la prime d’accroissement. La prime de fidélité rémunère l’argent qui reste sur le même compte d’épargne pendant douze mois consécutifs ou l’argent qui reste sur le même carnet d’épargne pendant au moins onze mois consécutifs durant une même année calendrier. Par exemple, si vous versez 2 000 euros le 1er avril 2009 sur votre carnet d’épargne, la prime de fidélité sera acquise après douze mois, soit le 1er avril 2010. Attention cependant, la prime de fidélité ne sera versée qu’à la fin de l’année calendrier durant laquelle la prime est acquise, soit le 31 décembre 2010 dans notre exemple.

A partir du 1er avril 2009, le taux d’un carnet d’épargne sera limité soit à 3 %, soit au taux que la Banque centrale européenne applique pour ses emprunts de refinancement au 10 du mois qui précède le début du semestre calendrier concerné (donc, le taux de la BCE au 10 décembre 2008 pour le 1er semestre 2009 et le taux du 10 juin 2009 pour le 2e semestre). La prime de fidélité doit être équivalente à au moins 25 % du taux de base appliqué par l’institution financière et au plus à 50 % du taux légal maximum autorisé. Si une banque propose par exemple un taux de base de 2,50 % alors que le maximum légal est de 3 %, la prime de fidélité doit être comprise entre 0,6 % (25 % de 2,5 % arrondi) et 1,50 % (50 % du maximum légal de 3 %). A partir du 1er avril 2009, les banques ne pourront plus proposer des taux différents sur un même compte d’épargne en fonction de l’argent qui s’y trouve. Il ne sera donc plus possible d’offrir, par exemple, un taux de base de 3 % pour les sommes inférieures à une certaine limite (par exemple, 200 000 euros) et un taux plus faible pour les montants qui dépassent cette limite.

Johan Steenackers

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