Vervoort III a annoncé des mesures fortes. Surtout rouges et vertes. © NICOLAS MAETERLINCK/BELGAIMAGE

Bruxelles est née

Négocié indépendamment des autres Régions, le nouvel exécutif bruxellois a d’emblée annoncé des mesures ambitieuses. Mais coûteuses.

C’était le premier. De tous les exécutifs à créer à l’issue des élections du 26 mai, le gouvernement bruxellois était le premier à voir le jour, le 18 juillet. Sa formation rapide lui a permis de se poser en exemple et lui a surtout évité d’être pris en otage dans les autres négociations gouvernementales en cours, en Région wallonne, à la Communauté française et au fédéral. La conclusion de cette équipe progressiste n’a d’ailleurs surpris personne, dès lors que le résultat des urnes permettait l’alliance pressentie depuis belle lurette entre le PS, Ecolo et DéFI côté francophone, l’Open VLD et Groen du côté flamand. Le MR n’a pas ménagé ses efforts pour y entrer de force mais les verts n’ont rien voulu entendre.

Le gouvernement Vervoort III a annoncé quelques mesures fortes, surtout rouges et vertes, mais sans garantie de budget : création de 15 000 logements sociaux – 43 000 ménages sont sur liste d’attente – ; neutralité carbone en 2050, via l’interdiction des moteurs diesel et thermiques dans la capitale d’ici à 2035, la fin du chauffage au charbon en 2021 et au mazout en 2025 ; confirmation de l’extension du métro, gratuité pour les moins de 25 ans et les plus de 65 ans, nouvelles lignes de tram ; généralisation du 30 km/h sauf sur quelques grands axes ; taxe automobile intelligente, extension de la  » garantie solutions  » à tous les chercheurs d’emploi (soit un emploi, soit un stage, soit une formation, soit la validation des compétences) ; tri des déchets alimentaires obligatoire à partir de 2022. Un chapitre de bonne gouvernance clôt le programme : interdiction du cumul entre une fonction exécutive locale et un mandat de parlementaire, réduction du nombre d’échevins dans les communes, association de représentants de la société civile à certains conseils des ministres, entre autres.

Tout cela avec quel budget ? Pour l’année 2020, il se présente en équilibre, autour de 5,3 milliards d’euros. Mais dans ce périmètre, une série de mesures n’ont pas encore été financées.  » Il faudra dégager des marges lors de l’ajustement budgétaire de mars « , annonçait Sven Gatz, le ministre en charge des finances. Les membres du gouvernement se sont déjà engagés à se serrer la ceinture à hauteur de 180 millions d’euros. Pour le reste, les convoyeurs attendent.

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