Le pasteur Andrew Brunson est soupçonné de liens avec la rébellion turque du PKK et le réseau islamiste de Fethullah Gülem. © reuters/sringer

Brunson, le pasteur de la discorde entre Trump et Erdogan

Des menaces suivies de sanctions qui font tomber la livre turque à son plus bas niveau historique face au dollar : rien ne va plus entre les Etats-Unis et la Turquie, pourtant alliés au sein de l’Otan. L’objet de la brouille ? Un discret pasteur, originaire de Caroline du Nord, qui officie à Izmir depuis deux décennies. Andrew Brunson risque trente-cinq ans de prison pour terrorisme et espionnage. Il est accusé d’entretenir des liens avec la rébellion kurde du PKK et le réseau islamiste Gülen. Le religieux nie en bloc. Son placement en résidence surveillée, le 25 juillet dernier, après vingt et un mois de détention, n’a pas apaisé la colère américaine.  » Cet homme de foi innocent doit être libéré immédiatement « , a tweeté Donald Trump.  » Libérez le pasteur Andrew Brunson ou soyez prêts à en payer les conséquences « , a renchéri son vice-président, Mike Pence, chrétien évangélique, comme le pasteur. Les Etats-Unis ont placé sur liste noire les ministres turcs de l’Intérieur et de la Justice.  » Inacceptable « , a répondu Ankara. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a posé ses conditions à une libération d’Andrew Brunson : l’extradition de son ennemi juré, désigné cerveau du putsch manqué de juillet 2016, le prédicateur Fethullah Gülen, installé en Pennsylvanie.

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