Béton & Fils

On ne compte plus les réalisations emblématiques de cette lignée d’entrepreneurs, qui a essaimé jusqu’au Congo.

Quel est le point commun entre le Résidence Palace, le stade de l’Union saint-gilloise, le Musée royal d’histoire naturelle, le pavillon russe de l’Expo 58, l’hôtel Mariott et l’ancien Institut national de radiodiffusion (INR) ? Tous ces édifices sont l’£uvre des Gillion,  » dynastie  » bruxelloise active dans la construction depuis quatre générations.

Philippe Gillion, président de la Confédération Construction bruxelloise, l’organisation patronale représentative du secteur, est l’un des trois administrateurs de l’entreprise familiale. Lorsque René Gillion, son arrière-grand-père, lance sa société en 1918, il réalise des immeubles tels l’hôtel Plaza et la maison communale de Forest. Rapidement, René Gillion diversifie ses activités et développe le génie civil. Une partie du pharaonique chantier de la jonction Nord-Midi – qui atteint aujourd’hui la saturation et devra être rénovée dans les prochaines années pour un coût estimé à 1 milliard d’euros – tombe dans son escarcelle.

Après la Seconde Guerre mondiale, les travaux de reconstruction s’enchaînent. Le secteur est florissant. Fernand Gillion, qui entre à la société en 1930, prend la relève de son père, mort en 1948. Trois ans plus tard, Fernand crée Gillion & Fils, avant de créer une filiale au Congo. Le carnet de commandes explose : la société emploie 1 800 personnes en Belgique et près d’un millier au Congo.  » C’était une véritable entreprise générale, raconte Philippe Gillion. A l’époque, il n’y avait pas énormément de domaines spécialisés, on ne travaillait pas avec autant de sous-traitants qu’aujourd’hui. « 

Fernand Gillion, qui rôdait encore dans les couloirs de l’entreprise à l’aube de ses 94 ans, scinde l’entreprise en trois départements, qu’il confie à ses descendants : Jean-René aux travaux publics, Michel au génie civil, Roland aux bâtiments privés.

Aujourd’hui, la quatrième génération est en place avec les trois administrateurs : Philippe (fils de Jean-René), Rodrigue (fils de Michel) et Amaury de Mérode (gendre de Roland).

En marge des nombreuses réalisations de la société, la famille s’est constitué, au fil des ans, un patrimoine immobilier de premier ordre. Les Galeries de la Toison d’or, dont la rénovation devrait s’achever en 2010, en font partie.

G.Q.

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