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Barbara, à la page

Elle a tiré sa révérence le 24 novembre 1997, à 67 ans. Vingt ans plus tard, sa voix porte toujours, sa vie fascine encore. En témoigne une pléthore d’ouvrages. Si Jean-François Kervéan opte pour le registre de la biographie, avec cahier photos, celle-ci détonne délicieusement par son écriture rock’n’roll et ses chemins de traverse. De la jeune Monique Serf, petite juive traquée avec les siens pendant l’Occupation, et victime d’un père incestueux, il retient la substantifique moelle :  » Ses zinzins plaisent, cette gonzesse fout les poils.  » Julie Bonnie, elle, assume le parti pris de la fiction, en se mettant parfois dans la peau de son modèle, à la première personne. Peu de repères, mais beaucoup de ressenti, et un supplément d’âme littéraire indéniable pour évoquer le  » piano-papier  » et les boîtes de Zan de la  » femme qui chante « . Avec Barbara notre plus belle histoire d’amour (Taillandier), Kéthévane Davrichewy livre le récit intime de son admiration pour la  » Dame brune « , nourri par les témoignages d’autres inconditionnels – Carla Bruni, Vincent Dedienne, Sandrine Kiberlain, etc. C’est sympathique, pas toujours passionnant. A noter, enfin, la réédition de Barbara ou les parenthèses (1968, Equateurs), de Jacques Tournier, qui a bien connu  » la vraie  » chanteuse. Immortelle, assurément.

Barbara la vraie vie, 1930-1997-2017, par Jean-François Kervéan, Robert Laffont, 340 p. Barbara, roman, par Julie Bonnie, Grasset, 198 p.

Retrouvez l’actualité littéraire aussi dans Focus Vif : cette semaine, Zabor ou Les psaumes, où l’écrivain algérien Kamel Daoud revisite Les Mille et Une Nuits dans une fable brûlante, page 34, et Ma reine, premier roman de Jean-Baptiste Andréa, éducation sentimentale sur un plateau provençal dans les années 1960, page 35.

D. P.

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