Les crimes de haine mal identifiés dans la moitié des pays de l’UE

(Belga) La moitié des 27 pays membres de l’Union européenne (UE) tiennent des registres incomplets des crimes de haine, violant ainsi les conventions européennes des droits de l’homme, indique l’Agence des droits fondamentaux (FRA) dans un rapport paru mardi. Pour la Belgique, les registres sont considérés comme bons, mais pas exhaustifs.

Dans le cadre d’une étude sur les pratiques de collecte des données dans l’UE, la FRA a constaté que treize Etats n’avaient pu fournir que des « statistiques limitées » sur les crimes haineux liés à la race, la religion ou le sexe. Cela signifie que peu de crimes de haine ont été enregistrés en tant que tels et que leurs données sont rarement publiées. Parmi ces pays figurent l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la Grèce, la Hongrie, la Bulgarie ou encore la Slovénie. En Roumanie, la FRA a constaté une absence totale de collecte de données sur ce type de crimes. Quatre pays -Grande-Bretagne, Finlande, Suède et Pays-Bas- tiennent en revanche des registres très complets d’attaques contre des individus en raison de leur race, leur sexe, leur orientation sexuelle, leur handicap ou encore leur religion, et publient toutes ces informations, indique la FRA. Les registres en France, Allemagne, Autriche ou Belgique sont considérés comme bons, mais pas exhaustifs. « Pour les Etats membres dont la collecte des données est limitée (…), on peut estimer qu’ils manquent à leur devoir de s’attaquer aux crimes de haine », affirme le rapport. (MUA)

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