(Belga) Le synode de l’Eglise catholique qui se tient actuellement à Rome livrera « un message positif qui va toucher tous les continents », espère le primat de Belgique, Mgr André-Joseph Léonard, de passage à Bruxelles ce dimanche pour présider une cérémonie, en la cathédrale Saints-Michel et Gudule, marquant les 50 ans du Concile Vatican II.
Le synode sur la nouvelle évangélisation et la transmission de la foi chrétienne se tient du 7 au 28 octobre à Rome. Lors de cette assemblée, les 262 pères synodaux abordent diverses problématiques touchant l’Eglise catholique, notamment la sécularisation des sociétés. Si certains n’ont pas hésité à définir ce synode comme un Concile « Vatican Deux et demi », Mgr Léonard tempère. « Un synode est moins spectaculaire mais très encourageant tout de même. » Désigné membre de la commission chargée de préparer le message final de ce synode, l’archevêque de Malines-Bruxelles précise que ce message adoptera un ton et un langage positifs, notamment à l’égard de certains oubliés de l’Eglise comme les divorcés et les remariés mais aussi à l’encontre des femmes. « Celles-ci constituent deux tiers des membres des paroisses et beaucoup se sentent discriminées », soulève Mgr Léonard. Le synode coïncide avec le cinquantième anniversaire du concile Vatican II qui s’est ouvert sous Jean XXIII le 11 octobre 1962 et s’est clôturé le 8 décembre 1965 sous Paul VI. Jean XXIII entendait réaliser une mise à jour de l’Eglise face au monde moderne et également renforcer l’unité des chrétiens. Dimanche, dans son homélie, le primat de Belgique a insisté sur le fait que ce Concile « demeure d’une parfaite actualité pour notre ‘aujourd’hui’ et pour demain ». « Si la fin du Concile, a coïncidé, paradoxalement, avec le début de grandes épreuves pour l’Eglise, comme la chute des vocations ou la fragilisation de la famille, (…) le Concile, dans ses textes comme dans son esprit, constitue, pour aujourd’hui comme il y a 50 ans, une inspiration puissante et d’un parfait équilibre », souligne l’archevêque avant de conclure: « les défis et les espoirs ne manquent pas. Il y a donc du pain sur la planche ». (NICOLAS MAETERLINCK)