Acapulco. © Reuters

Week-end meurtrier dans le sud du Mexique, 24 morts

Le Vif

Au moins 24 personnes ont été tuées durant une nouveau week-end meurtrier dans l’Etat de Guerrero, dans le sud du Mexique, où cinq cadavres démembrés ont été découverts ainsi que les corps de deux militaires à Acapulco, devenue une capitale du crime.

Cet Etat, grand producteur de marijuana et de pavot qui alimentent le trafic à destination des Etats-Unis, est l’un des Etats les plus touchés par les violences entre les cartels de drogue et par la corruption. C’est là que 43 étudiants ont disparu en 2014, provoquant l’émoi dans tout le pays et au-delà.

Dans la municipalité de Tixtla, où est située l’école d’enseignants auquels appartenaient ces étudiants, neuf corps d’hommes ont été découverts dimanche, dont cinq démembrés et quatre autres pieds et poings liés.

Ces corps, retrouvés sur une route menant de Tixtla à Atliaca, « avec des traces de tortures, reflètent la forte rivalité entre les groupes criminels opérant dans la zone », a déclaré le porte-parole de la sécurité de Guerrero, Roberto Alvarez, à la la chaîne Milenio Television.

Au moins dix personnes ont également été assassinées dans la ville portuaire d’Acapulco, dont les deux soldats de la marine, tués par balles et retrouvés à la sortie de la ville.

Acapulco, qui fut l’une des stations balnéaires favorites des touristes et célébrités, est considérée aujourd’hui comme la capitale du crime au Mexique, avec 111 homicides pour 100.000 habitants en 2015.

Face à ces nouvelles violences, le gouverneur de l’Etat a convoqué une « réunion d’urgence » avec les représentants de l’armée et de la police pour renforcer la sécurité dans plusieurs villes.

En septembre, le directeur de la police de Guerrero a été assassiné à Acapulco ainsi que sa compagne. Une autre enquête a également été ouverte après l’assassinat de deux militaires dont les corps ont été découverts fin octobre dans cette ville.

Plus de 170.000 personnes ont été assassinées et plus de 28.000 sont portées disparues dans ce pays depuis que les autorités ont déclaré la guerre aux cartels de la drogue en 2006, selon les chiffres officiels qui ne précisent pas le nombre de victimes liées directement au crime organisé.

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