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Un troisième paquebot de Costa victime d’une avarie

Après le Concordia et l’Allegra, un troisième paquebot de la compagnie Costa Crociere a connu des difficultés en mer. Un incendie s’est déclaré à bord du Costa Voyager alors qu’il voguait, début février, sur la Mer Rouge.

La série noire se poursuit pour Costa. Après le Concordia, dont l’échouement au large des côtes italiennes, mi-janvier, a fait 32 morts, et l’Allegra, actuellement remorqué vers Mahé, l’île principale des Seychelles, à la suite d’un incendie, quelque 800 passagers d’un autre paquebot de la compagnie, le Costa Voyager, ont connu une belle frayeur en Mer Rouge.

Selon Pierre*, un vacancier présent sur le bateau au moment de l’accident, dans la nuit du 6 au 7 février, un incendie a éclaté sur le pont n°3 du navire, au niveau des cabines. « Nous avons été réveillé en pleine nuit par un message d’alerte visiblement destiné au personnel, raconte-t-il. Le message était diffusé en italien mais il répétait en boucle ‘danger à bord' ».

Une fois l’alerte donnée, Pierre sort de sa cabine. Il assiste à des scènes de panique dans les couloirs. « Beaucoup de passagers avaient déjà leur gilet de sauvetage. C’est effrayant d’être réveillé par ce genre d’alerte. Surtout que c’était moins de trois semaines après le naufrage du Concordia ». Le personnel enjoint les vacanciers de regagner leur chambre, leur assurant qu’il maîtrise la situation.

« On m’a dit qu’il ne fallait plus en parler »

L’issue a été heureusement moins dramatique que pour les deux autres navires de la flotte Costa. L’incendie a été rapidement maîtrisé et les dégâts ne sont que matériels: moquette brûlée, cabine inondée en raison du dispositif anti-incendie… « Je peux vous affirmer que, pendant la brève période d’alarme, la situation était tout le temps sous contrôle grâce aux appareils de sécurité, et que l’équipage a immédiatement réagi à cette situation », affirme le capitaine du navire dans une lettre distribuée aux vacanciers. Contrairement à l’Allegra, dont l’incendie a touché les hélices, empêchant les voyageurs de terminer leur croisière, le Costa Voyager a pu poursuivre sa route sans incident.

Il pourrait s’agir d’un incendie provoqué par un mégot, mais la compagnie, contactée par L’Express, a refusé de s’exprimer. Un silence qui selon Pierre, était prévisible: « Lorsque j’ai demandé plus d’explication sur ce qu’il s’était passé, on m’a dit que désormais tout était rentré dans l’ordre et qu’il ne fallait plus en parler ».

Caroline Politi

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