Meral Aksener? leader du Bon Parti turque © AFP

Turquie: Parmi les partis autorisés à participer aux élections anticipées, le principal adversaire d’Erdogan

Le Vif

Le Haut-comité électoral (YSK) turc a dévoilé dimanche la liste des partis autorisés à participer aux élections anticipées du 24 juin, y incluant notamment le jeune « Bon parti », vu par beaucoup comme pouvant être le principal concurrent au président Recep Tayyip Erdogan.

Selon la liste publiée par l’agence étatique Anadolu, dix partis remplissent les conditions nécessaires pour participer aux élections législatives et présidentielles anticipées du 24 juin.

Parmi eux, figurent les quatre partis qui siègent actuellement au Parlement, le Parti de la justice et du développement (AKP, au pouvoir), le Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), le Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde) et le Parti d’action nationaliste (MHP, allié de l’AKP pour ces scrutins).

Mais figure également dans cette liste le Bon parti (Iyi Parti), une formation dissidente du MHP créée en octobre dernier seulement. Sa présidente, Meral Aksener, est actuellement la seule candidate désignée de l’opposition.

La presse et la scène politique turque ont largement débattu ces derniers jours pour savoir si le Bon parti pourrait participer aux scrutins du 24 juin.

Mais le CHP a pris les devants dimanche, en annonçant que 15 de ses députés avaient fait défection pour rejoindre le Bon parti afin qu’il ait les 20 députés nécessaires pour former un groupe au Parlement, ce qui constitue l’un des moyens pour un parti d’être éligible.

Le CHP a justifié cette démarche par la volonté de garantir la « démocratie » de ces élections.

Mais Bekir Bozdag, porte-parole du gouvernement, s’est emporté contre cet accord: « C’est le dernier exemple en date d’immoralité politique. C’est clairement de l’ingénierie politique », a-t-il déclaré dimanche après-midi, cité par Anadolu.

Certains analystes estiment que Mme Aksener, ministre de l’Intérieur entre 1996 et 1997 et figure reconnue du nationalisme turc, est la mieux placée pour concurrencer le président Erdogan.

Au pouvoir depuis 2003, d’abord en tant que Premier ministre, puis comme président depuis 2014, M. Erdogan souhaite briguer au cours des élections du 24 juin un nouveau mandat aux pouvoirs renforcés.

C’est en effet à partir de ces élections qu’entreront en vigueur les dispositions de la réforme constitutionnelle adoptée par référendum en avril 2017 et qui renforce les prérogatives du président.

Les autres partis autorisés à participer aux élections du 24 juin sont le Parti de la Turquie indépendante (BTP), le parti de la Grande union (BBP), le Parti démocrate (DP), le Parti de la Félicité (SP) et le Parti patriotique (VP).

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