Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en déplacement jeudi à Tunis, a refusé de céder aux manifestants dans son pays et accusé une organisation terroriste ainsi que sept étrangers, arrêtés, de participer aux troubles.
M. Erdogan a refusé de renoncer au projet urbain à Istanbul à l’origine de la contestation contre son régime qui secoue la Turquie depuis une semaine. « Le projet respecte l’histoire, la culture et l’environnement (…). Ce que nous faisons, c’est protéger les droits de la majorité et préserver la beauté d’Istanbul », a-t-il dit, selon la traduction en arabe de ses propos, dénonçant « la mauvaise foi manifeste » de ses détracteurs.
« Nous conduirons ce projet à bout. Nous ne permettrons pas à une minorité de dicter sa loi à la majorité, et nous n’accepterons pas non plus la tyrannie de la majorité », a dit M. Erdogan. Il a aussi dénoncé la participation d’une organisation « terroriste » à la protestation.
« Parmi les protestataires, il y a des extrémistes, certains sont impliqués dans le terrorisme (…) et des partisans de cette organisation terroriste étaient présents sur la place » Taksim, a-t-il assuré, évoquant l’attentat contre l’ambassade des Etats-Unis à Ankara en février attribué à un groupe d’extrême gauche.
M. Erdogan, interrogé par un journaliste turc, a démenti l’implication de diplomates dans les troubles mais a révélé que sept étrangers avaient été arrêtés. « Il y a sept étrangers impliqués dans les troubles dont six ont été traduits devant le procureur de la République et un est en état d’arrestation », a indiqué le Premier ministre.
« Une enquête est en cours pour déterminer la manière dont ils ont participé à ces violences », a-t-il ajouté sans indiquer leurs nationalités ni le lieu de leur arrestation et de détention.