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Syrie – Reynders : « Le régime a choisi le chemin de la barbarie »

Renforcer les sanctions envers le régime syrien, permettre à l’aide humanitaire d’accéder sur le terrain et soutenir le plan de la Ligue arabe, tels sont les thèmes abordés par le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, au nom du Benelux, à la Conférence internationale des amis du peuple syrien à Tunis ce vendredi.

Au rang des sanctions, M. Reynders cite la limitation des exportations et des déplacements des autorités du régime.

A propos de l’aide humanitaire, il est nécessaire que celle-ci puisse être acheminée sur le terrain, en toute sécurité, a rappelé le ministre. « Un débat va avoir lieu sur les moyens », a-t-il ajouté.

Enfin, il s’est réjoui de la désignation de Kofi Annan comme envoyé spécial conjoint de l’Onu et de la Ligue arabe, qui doit encore choisir son adjoint. « On attend que M. Annan puisse revenir le plus vite possible devant le Conseil de sécurité de l’ONU » afin de prendre une résolution faisant sauter les vetos de la Russie et de la Chine, a indiqué le chef de la diplomatie belge lors d’un point presse à l’issue de son intervention en séance. « On doit aller vite, à la fois sur les sanctions et sur l’humanitaire. »

« Des preuves de plus en plus fortes de crimes contre l’humanité »

Soulignant que la transition devait permettre d’installer un Etat de droit, respectant les minorités religieuses et laïques, le ministre a formé le voeu qu’en bout de course le pouvoir soit rendu au peuple syrien, avec l’organisation d’élections. « Grâce à l’envoyé spécial, nous avons un plan de marche », a-t-il dit. Mais il faut aussi que l’on parvienne à regrouper l’ensemble de l’opposition dans une plate-forme commune, a-t-il précisé.

« Le régime a choisi le chemin de la barbarie, on rebrousse rarement ce chemin », a commenté le ministre belge à la suite des appels lancés lors de la conférence vers le président Bachar al-Assad, se disant toutefois pessimiste quant à un départ de ce dernier. « Il existe des preuves de plus en plus fortes de crimes contre l’humanité, de faits de barbarie à l’égard de la population », comme des viols à l’égard des femmes, des hommes mais aussi des enfants, a-t-il insisté.

Quant au maintien de l’ambassade de Belgique à Damas, M. Reynders a annoncé qu’étant donné les rapports négatifs sur la sécurité à Damas, la représentation belge sera plus limitée à l’avenir. « On ne peut pas maintenir autant de personnel sur place. » Une décision commune avec les autres Etats-membres devrait être prise à ce sujet lundi, lors d’une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles.

La prochaine réunion du groupe des amis du peuple syrien pourrait avoir lieu dans un mois en Turquie, à Istanbul. La suivante se tiendrait en France, selon une proposition du ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a encore dit M. Reynders.

Levif.be, avec Belga

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