Alep © AFP

Syrie : les Nations unies réclament une trêve humanitaire à Alep

L’Organisation des Nations Unies (ONU) réclame lundi une trêve humanitaire à Alep afin de réparer les réseaux d’eaux et d’électricité.

Ceux-ci ont été gravement endommagées par les attaques contre des infrastructures civiles ces dernières semaines, laissant démunis plus de deux millions d’habitants déjà lourdement frappés par le conflit syrien ces cinq dernières années.

Le Coordonnateur humanitaire des Nations Unies pour la Syrie, Yacoub El Hillo, et le Coordonnateur humanitaire régional pour la crise en Syrie, Kevin Kennedy se disent dans un communiqué « extrêmement préoccupés par les conséquences désastreuses pour des millions de civils si les réseaux d’électricité et d’eau ne sont pas immédiatement réparés ».

L’ONU serait « prête à aider la population civile d’Alep » mais l’organisation exige « au minimum un cessez-le-feu ou des trêves humanitaires de 48 heures chaque semaine afin d’atteindre les millions de personnes dans le besoin à Alep et reconstituer les stocks de nourriture et de médicaments », indique le communiqué. L’ONU plaide à nouveau pour « la levée immédiate de tous les sièges », arguant que « priver intentionnellement les gens de nourriture et d’autres articles essentiels à leur survie » constitue « un crime de guerre ».

MM. El Hillo et Kennedy rappellent que ces dernières semaines, les communautés de l’est et de l’ouest d’Alep ont subi « l’essentiel du conflit » syrien, essuyant d’innombrables pertes civiles. « Des hôpitaux et des cliniques continuent d’être visés, ce qui compromet gravement la santé et le bien-être de tous les citoyens d’Alep », avertissent encore les coordonnateurs.

Par ailleurs, deux médecins de Chicago qui ont travaillé dans la ville pour la Syrian American Medical Society (SAMS) ont aussi plaidé lundi auprès des Nations unies pour qu’une trêve soit instaurée dans la cité ravagée. Durant leur audition, ils ont dressé un portrait choquant des conditions de vie des citoyens pris au piège dans les quartiers aux mains des rebelles. Ils demandent en outre que l’ONU veille à ce que les civils et le personnel humanitaire puissent accéder sans entraves à la partie orientale de la ville tenue par les forces gouvernementales.

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