David Ben Gourion © Ministère des Affaires étrangères

« Si Israël veut connaître le repos, il doit donner aux Palestiniens leur partie de terre »

Israël existe depuis 70 ans. Ce qui est une fête pour les Israéliens demeure une catastrophe pour les Palestiniens.

Le 14 mai, il y aura précisément 70 ans que David Ben Gourion a proclamé l’indépendance d’Israël.

Sous l’impulsion du sionisme, de plus en plus de juifs se sont installés en Palestine, dirigée initialement par un sultan turc et ensuite par les Britanniques, avant même la montée du nazisme et l’Holocauste. Israël se situe aussi à un endroit où les peuples et les religions se croisent depuis des milliers d’années. Jérusalem n’est pas simplement une ville sacrée pour trois religions mondiales. Mais l’État d’Israël est certainement un succès. C’est une démocratie libérale calquée sur le modèle européen qui a transformé un bout de désert peu fertile en modèle économique pour son environnement.

Cependant, le revers de la médaille c’est qu’en 70 ans Israël n’a pas réussi à vivre en paix avec les gens qui vivaient sur cette terre. Quand les Palestiniens évoquent 1948, ils parlent de Nakba, la catastrophe qui a chassé des centaines de milliers de personnes de leurs villages. Depuis 1967, Israël occupe aussi la Cisjordanie, et Jérusalem-Est où se sont installés – contrairement à la loi internationale – quelques centaines de milliers de colons juifs. Ces dernières semaines, Israël a encore montré qu’il n’était pas tendre envers ceux qui s’y opposent.

L’État d’Israël invoque des questions de sécurité, et il réduit facilement les critiques contre la politique d’occupation à de l’antisémitisme. De la même manière, les critiques contre le gouvernement israélien s’adressent, sans distinction, à tous les juifs, ce qui en fait de l’antisémitisme réel. Qu’il soit si difficile de trouver une solution à la question palestinienne n’est certainement pas uniquement de la faute d’Israël. Imaginez que vous vivez dans une ville telle que Sderot à la portée de missiles palestiniens tirés régulièrement depuis la Bande de Gaza. Mais si le pays veut connaître le calme et se développer, il doit se libérer de son péché originel. Et donner aux Palestiniens leur partie de la terre, comme c’était le but.

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