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Serbie : Tadic et le nationaliste Nikolic au 2e tour de la présidentielle

Le pro-européen Boris Tadic et le nationaliste populiste Tomislav Nikolic s’affronteront au second tour de la présidentielle le 20 mai, alors que le parti de ce dernier arrive en tête des législatives serbes de dimanche sans obtenir la majorité absolue.

Le président sortant Boris Tadic a obtenu 26,8% de voix et son opposant 25,6%, selon des estimations à l’issue des élections générales tenues dimanche présentées par CESID, un organisme indépendant qui surveille le scrutin.

En revanche, aux élections législatives, le Parti serbe du progrès (SNS) de M. Nikolic et ses alliés ont obtenu 24,7% de voix devant la coalition formée autour du Parti démocratique (DS) de M. Tadic 23,2%, selon la même source.

En troisième position avec 16,6% de voix, arrive le Parti socialiste (SPS) de l’actuel ministre de l’Intérieur, Ivica Dacic, membre de la coalition gouvernementale sortante.

Tout comme lors des précédentes élections de 2008, M. Dacic qui en quatre ans a doublé le score de son parti, jouera le rôle de faiseur de rois.

Selon des analystes, le parti de M. Dacic devrait de nouveau soutenir celui de Boris Tadic dans la formation du gouvernement, à condition que ce dernier remporte le second tour de la présidentielle. « Nous ne savons pas encore qui sera le prochain président, mais on sait qui sera le nouveau Premier ministre », a dit M. Dacic en faisant référence à sa propre personne, après l’annonce des résultats.

M. Dacic a précisé que le premier parti avec lequel il discutera de la formation du nouveau gouvernement sera celui de M. Tadic.

Des résultats officiels portant sur le décompte des voix dans seulement 7,8% des quelque 8.000 bureaux de vote, confirment la tendance aux législatives ainsi que la tenue d’un deuxième tour entre les deux hommes. La Commission électorale centrale a jusqu’à jeudi pour annoncer les résultats définitifs.

Pour la première fois depuis l’éclatement de la Yougoslavie au début des années 1990, les enjeux économiques ont dominé les débats, preuve de la préoccupation générale dans un pays où l’économie devait stagner en 2012 et confronté à un chômage record de 24%.

L’indépendance du Kosovo, proclamée en 2008, et que Belgrade refuse de reconnaître, jadis sujet central durant les campagnes électorales, a été reléguée au second plan. Plus de 6,7 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes et le taux de participation a été d’environ 59%.

Le Vif.be, avec Belga

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