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Ségolène Royal : « Je ne suis pas un robot »

La candidature de Ségolène Royal aux législatives est mise à mal. Son rival de gauche, Olivier Falorni, est donné vainqueur dans les derniers sondages après l’affaire du tweet de Valérie Trierweiler. Dans Libération, l’ex-candidate explique que la pique de la première dame l’a blessée.

C’était trop dur. C’est ainsi que Ségolène Royal explique, ce mercredi soir à La Rochelle, le temps qu’elle a mis à réagir au tweet de Valérie Trierweiler. Dans Libération, elle compare « la trahison politique » du dissident Olivier Falorni à celle d’Eric Besson en 2007.

« Je n’ai pas voulu volontairement réagir hier (mardi) car le coup était trop violent, ça ne veut pas dire que je ne suis pas meurtrie, je ne suis pas un robot… », a déclaré Ségolène Royal lors d’une réunion électorale à La Rochelle dont les images étaient diffusées sur les chaînes de télévision. « Je demande le respect par rapport à une mère de famille dont les enfants entendent ce qui se dit… », a ajouté l’ancienne candidate à la présidentielle, ancienne compagne du chef de l’Etat et mère de ses enfants.

Dans un entretien jeudi à Libération, elle explique à nouveau : « Face à la violence du coup, je n’ai pas voulu réagir à chaud, car je mène un combat politique difficile et je me dois de tenir bon ». « En tant que femme politique, je demande à être respectée tout comme doit être respecté le soutien politique que m’apporte le président de la République en tant qu’unique candidate de la majorité présidentielle », ajoute-t-elle dans le quotidien.

« Trahison intolérable »

Cette « trahison » est « intolérable », insiste Ségolène Royal. « C’est accepter de faire perdre une candidate de gauche avec les voix de la droite et de l’extrême droite », explicite la présidente de la région Poitou-Charentes, en relevant que, selon ce sondage, Olivier Falorni « récupère 83% des voix de Nicolas Sarkozy et 55% des voix de Marine Le Pen » à la dernière présidentielle. Pour Ségolène Royal, le socialiste dissident « n’est pas l’homme de la majorité présidentielle, mais bien l’instrument du tout sauf Ségolène ». Il bénéficie aussi, affirme-t-elle, « de certaines vieilles complicités d’appareil » parmi les « revanchards qui n’ont jamais accepté qu’une femme assume un destin politique au plus haut niveau ».
« Beaucoup d’électeurs de gauche, je l’espère, ne voudront pas participer à cette opération de déshonneur politique », déclare encore la candidate, pour qui un vote des militants socialistes entre les candidats à la candidature dans cette circonscription (La Rochelle et l’île de Ré) « aurait divisé les socialistes locaux ».

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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