© Reuters

Sarkozy après les élections régionales: à droite toute!

Le président français Nicolas Sarkozy a tiré le bilan de la déroute des élections régionales du week-end dernier et tenté de rassurer l’électorat de la majorité.

« Vous attendez des résultats, vous les aurez. » C’est ainsi que Nicolas Sarkozy a conclu son allocution de ce mercredi matin, tirant le bilan de la cuisante défaite aux élections régionales. S’adressant clairement à l’électorat de droite, le chef de l’Etat a pris acte du résultat: « Mon devoir est d’entendre ce message ».

Dans cette intervention à l’issue du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a reconnu que pour beaucoup d’électeurs, les réformes entreprises depuis 2007 « n’ont pas changé leur vie quotidienne ». « Je comprends votre impatience, je me dois d’y répondre », a-t-il indiqué, avant d’assurer qu’il allait « continuer les réformes ».

Compétitivité et emploi

Sur le plan économique, il a rappelé le choix de la compétitivité et la priorité absolue accordée à l’emploi. Allègement des charges sur le travail et l’investissement, refus de toute augmentation d’impôt, ses propos se situent dans la stricte orthodoxie libérale.

Nicolas Sarkozy a également abordé la question des retraites, dossier majeur de cette deuxième mi-temps de son mandat. « Je sais votre sensibilité sur le sujet. Je ne passerai pas en force (…) Mais je vous jure qu’avant six mois, les mesures nécessaires et justes auront été adoptées ».

Les campagnes ayant largement fait défaut à la majorité les 14 et 21 mars, le président a tenu à rassurer les exploitants agricoles, frappés par une crise de leurs revenus. « Je suis prêt à aller à une crise en Europe plutôt que d’accepter un démantèlement de notre politique agricole commune (PAC) », a-t-il annoncé, d’un air martial.

Il a également confirmé son intention de subordonner toute fiscalité écologique à une « taxe aux frontières de l’Europe » pour ne pas donner d’avantage aux entreprises des « pays pollueurs ».

La sécurité, son terrain favori

Nicolas Sarkozy a remis ses habits de premier flic de France pour faire son mea culpa sur la sécurité. « Nous n’avons pas réussi à juguler la violence dans les stades, les transports et les établissements scolaires », a-t-il admis.

Aux parents qui ne prendraient pas leurs responsabilités face à l’absentéisme scolaire de leurs enfants, il a promis que les sanctions concernant la suspension des allocations familiales « seront effectives ». De même, les élèves perturbant la vie des établissements scolaires seront placés dans des « établissements spécialisés ».

Enfin, il a confirmé que le gouvernement déposerait bientôt un projet de loi interdisant le port du voile intégral sur le territoire français.

Thierry Dupont

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire