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« S’ils osent me condamner, je serais un prisonnier politique »

Le Vif

L’ex-président brésilien Lula a affirmé que son éventuel emprisonnement ferait de lui un « prisonnier politique », lors du lancement vendredi à Sao Paulo du livre « La vérité va gagner », un recueil d’interviews accordées durant sa carrière.

« S’ils osent m’arrêter, cela serait un outrage juridique et je serais un prisonnier politique », a déclaré l’ancien président, qui a épuisé son dernier recours contre une peine de 12 ans et un mois de prison, prononcée par un tribunal à son encontre pour corruption et blanchiment d’argent.

« Je suis prêt à être emprisonné », a martelé l’ancien dirigeant syndical, aujourd’hui âgé de 72 ans, qui clame son innocence.

L’avenir de Luiz Inacio Lula da Silva est désormais suspendu à l’examen d’un autre recours, devant le tribunal de deuxième instance de Porto Alegre (TRF4).

C’est justement ce tribunal qui avait confirmé fin janvier sa condamnation, alourdissant même sa peine à 12 ans et un mois, contre neuf ans et demi en première instance.

L’icône de la gauche est accusée d’avoir accepté un luxueux appartement en bord de mer de la part d’une entreprise de construction impliquée dans le gigantesque scandale autour du groupe public Petrobras, ce qu’il nie farouchement.

Cependant, même si Lula allait en prison, il n’est pas certain qu’il serait déclaré inéligible pour le scrutin d’octobre –où il apparaît néanmoins comme favori–, cette décision incombant à la justice électorale.

Si elle était saisie, cette dernière ne se prononcerait qu’en juillet, après le dépôt officiel des candidatures.

Lula se dit victime d’un complot ourdi par les élites et les médias brésiliens pour l’empêcher de se présenter au scrutin d’octobre et briguer un troisième mandat, après avoir dirigé le pays de 2003 à 2010.

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