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Reynders rencontre Tshisekedi: « tourner la page des élections et soutenir le changement »

Le Vif

« Nous devons tourner la page des élections au Congo et regarder comment nous pouvons soutenir le changement », a déclaré mercredi (heure locale) à Washington le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, à l’issue d’un entretien avec le nouveau président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Il s’agissait d’une première rencontre entre un ministre belge et le nouvel homme à la tête du Congo, élu en début d’année.

M. Reynders se trouve dans la capitale américaine pour la célébration du 70e anniversaire de l’Otan. Félix Tshisekedi s’est pour sa part rendu à Washington afin de rencontrer plusieurs politiques, dont le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères Mike Pompeo. Les deux hommes ont donc profité de l’occasion pour s’entretenir.

A l’issue de leur discussion, le ministre belge a déclaré qu’il était temps de « tourner la page » de la victoire controversée de M. Tshisekedi à l’élection présidentielle congolaise. « Ce que nous essayons de faire maintenant, c’est examiner comment nous pouvons contribuer à de réels changements et à des évolutions positives pour la population congolaise », a-t-il lancé.

« Mais nous devons vérifier si le changement a bien eu lieu. Il y a déjà des signaux positifs », a-t-il estimé. M. Reynders a souligné que depuis l’entrée en fonction du président congolais, plusieurs signes d’une normalisation des relations entre Bruxelles et Kinshasa sont apparus. Il a notamment cité la réouverture de la maison Schengen – sorte de « centre européen de visas » – et la reprise de sept vols hebdomadaires entre les deux capitales opérés par Brussels Airlines.

Didier Reynders voit également des possibilités de réouverture du consulat belge à Lubumbashi et du consulat congolais à Anvers. « Au terme du processus, il se pourrait que nous échangions à nouveau des ambassadeurs », a-t-il encore avancé.

Du point de vue militaire également, les formes de coopération ne sont pas exclues. En outre, le ministre belge espère que le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi pourra intervenir rapidement. Le père du président congolais était décédé en Belgique en février 2017. Deux ans plus tard, sa dépouille se trouve toujours au plat pays.

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