Des images satellite montrent un regain d'activité sur le site d'essais nucléaires nord-coréen de Punggye-ri, affirment des analystes basés aux Etats-Unis. © AFP

Regain d’activité sur le site nord-coréen d’essai nucléaire

Des images satellite montrent un regain d’activité sur le site d’essais nucléaires nord-coréen de Punggye-ri, affirment des analystes basés aux Etats-Unis, au moment où la tension est particulièrement élevée sur la péninsule.

Des images prises le 25 avril indiquent que des ouvriers ont pompé de l’eau au « portail nord », affirment les analystes de « 38 North », un site internet qui fait autorité sur le régime communiste.

Les mêmes experts avaient estimé mi-avril que le site de Punggye-ri était « amorcé et prêt », évoquant « une activité continue autour du portail nord ».

Les chercheurs se demandent cette fois si un essai n’a pas été annulé, en observant que de nombreux personnels du site sont déployés dans l’installation, peut-être pour des parties de volleyball qui s’inscriraient dans un effort de propagande.

« 38 North » dit avoir observé le mois dernier des personnes s’adonnant à ce sport près des baraquements des gardiens et en deux autres endroits du site.

Les analystes ignorent « si ces activités montrent qu’un essai a été annulé, si l’installation est en stand-by ou si un essai est imminent », poursuit « 38 North », qui dépend de l’Institut américano-coréen de l’université John Hopkins à Baltimore.

Les analystes jugent ces images « inhabituelles » et participant « presque assurément d’une tentative de propagande et de duperie de la Corée du Nord » après la révélation par les médias des parties de volleyball observés en avril.

La Corée du Nord, qui tente de se doter de missiles capables de porter le feu nucléaire sur le sol continental américain, a mené cinq essais nucléaires, dont deux en 2016.

De nombreux observateurs s’étaient dits convaincus qu’un sixième essai nucléaire était imminent. Certains pensant qu’il allait coïncider en avril avec la célébration de l’anniversaire du fondateur du régime Kim Il-Sung, ou de celui de la création de l’armée nord-coréenne. Mais il n’en a rien été.

Lundi, Pyongyang s’est dit prêt à mener cet essai « à n’importe quel moment ».

L’intensification des programmes nucléaire et balistique nord-coréens a contribué à aggraver ces derniers mois les tensions sur la péninsule.

L’administration américaine a fait part de son intention de renoncer à la +patience stratégique+, la doctrine de Barack Obama qui espérait que les sanctions internationales provoqueraient du changement dans ce pays reclus.

Et Donald Trump s’est même dit prêt à régler seul, au besoin par la force militaire, le problème si Pékin n’en faisait pas davantage pour ramener son voisin dans le rang.

Mais l’imprévisible président a finalement confié lundi qu’il serait « honoré » de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.

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