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RDC : la Monusco a évacué 22 magistrats de Goma

La Mission des Nations unies pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a évacué de Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), vingt-deux magistrats qui se disaient victimes de menaces de mort de la part des rebelles du M23, qui occupent la ville depuis près d’une semaine, a rapporté lundi la radio onusienne Okapi.

Ces magistrats sont arrivés dimanche à Kinshasa, la capitale congolaise. « Nous avons commencé à subir des attaques et des messages de menace de mort », a expliqué un des magistrats concernés, Michel Magasani.

« On a été accueilli dans une base de la Monusco. On y est resté pendant trois jours et nous avons été évacués à Bukavu (le chef-lieu de la province du Sud-Kivu, ndlr), toujours par la Monusco. De là, on a été amené à Kinshasa », a-t-il indiqué à Radio Okapi, parrainée par l’ONU.

Selon M. M. Magasani, un de ses collègues a récemment échappé à la mort à Goma. « Il a rencontré un groupe de rebelles du M23 qui l’ont mis à genou. Un des rebelles lui a dit en braquant sur lui une arme: « tu m’as condamné à douze ans de prison et moi je te condamne à la mort » ». Le magistrat s’est échappé après une dispute entre rebelles », a-t-il ajouté. D’autres magistrats auraient reçu des messages des menaces sur leurs téléphones.

M. Magasani a souligné que les familles des magistrats évacués sont restées à Goma. « Il n’y avait pas moyen de partir avec nos familles », a-t-il déploré.

Le procureur général de la République, Flory Kabange, a assuré que ces juges resteront à Kinshasa jusqu’au retour de la paix dans leur ville. Le Mouvement du 23 mars (M23) s’est emparé mardi dernier de Goma.

Mais des chefs d’Etat de la région, réunis samedi à Kampala, ont sommé les rebelles de quitter la ville avant mardi et d’arrêter la guerre.

Le Vif.be, avec Belga

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