Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rejeté mardi une proposition faite par son homologue français Emmanuel Macron auprès de la Russie pour une « prolongation du cessez-le-feu » en Syrie.
« Je n’ai pas reçu une telle proposition de Macron. Macron rencontre des terroristes et il a choisi ce moyen pour nous communiquer la proposition des terroristes », a déclaré le président turc.
M. Macron a souligné lors d’un entretien téléphonique lundi avec son homologue russe Vladimir Poutine « l’importance de la prolongation du cessez-le-feu » qui expire mardi soir dans le nord-est de la Syrie, selon l’Elysée.
L’opération turque lancée le 9 octobre dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) est suspendue jusqu’à 19H00 GMT mardi à la faveur d’un accord de trêve négocié entre Washington et Ankara.
Cette trêve vise à permettre aux YPG de se retirer de leurs positions comprises dans un projet de « zone de sécurité » que la Turquie veut mettre en place le long de sa frontière afin de séparer celle-ci des territoires contrôlés par les forces kurdes.
Le terme « terroristes » employé par M. Erdogan désigne les responsables de l’appareil politique des forces kurdes reçus à plusieurs reprises à Paris, notamment le 9 octobre, le jour du lancement de l’offensive turque.
« Ce n’est pas à la France qu’on parle » sur ce dossier, a ajouté M. Erdogan.
Il a par ailleurs confirmé qu’une réunion sur la Syrie avec M. Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson pourrait avoir lieu « avant ou après » le sommet de l’Otan prévu les 3 et 4 décembre près de Londres.