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Plus de 1,4 million de pèlerins en Arabie saoudite pour le hajj

Le Vif

Plus de 1,4 million de personnes sont arrivées en Arabie saoudite pour effectuer le pèlerinage de la Mecque qui débute la semaine prochaine, ont annoncé jeudi les autorités du royaume.

Au total, plus de 2 millions de fidèles doivent prendre part au hajj cette année, qui verra le retour des Iraniens, absents en 2016. Ce rituel est l’un des cinq piliers de l’islam que tout croyant est appelé à effectuer au moins une fois s’il en a les moyens.

« Quelque 1.313.946 pèlerins sont déjà arrivés par voie aérienne, 79.501 par voie terrestre et 12.477 par la mer », a rapporté l’agence officielle saoudienne Spa.

Ces arrivées incluent les 400 pèlerins qataris arrivés en territoire saoudien par le poste-frontière de Salwa en pleine crise entre Doha et ses voisins du Golfe.

Le Qatar et l’Arabie saoudite sont à couteaux tirés depuis le 5 juin, quand Ryad et plusieurs de ses alliés dont les Emirats arabes unis, Bahreïn et l’Egypte ont rompu tout lien avec Doha.

Ces pays reprochent au petit émirat gazier de soutenir des groupes extrémistes et de s’être trop rapproché de l’Iran chiite, le grand rival du royaume saoudien sunnite.

La semaine dernière, l’Arabie saoudite a annoncé avoir rouvert sa frontière terrestre avec le Qatar afin de laisser entrer les pèlerins voulant se rendre à La Mecque pour le hajj.

Le royaume saoudien avait également annoncé qu’il enverrait des avions à ses frais pour transporter d’autres pèlerins du Qatar vers son territoire.

Mais des médias d’Etat saoudiens ont affirmé dimanche que Doha avait refusé l’atterrissage à ces avions affrétés par Ryad pour transporter les pèlerins du Qatar, ce que ce dernier a nié.

En 2016, 1,8 million de fidèles ont effectué le hajj, mais les pèlerins iraniens –estimés à 60.000– n’avaient pas été autorisés à participer, Ryad et Téhéran n’ayant pas réussi à s’entendre sur des questions de sécurité et de logistique.

L’Arabie saoudite avait annoncé en mars qu’ils pourraient participer au pèlerinage de 2017.

Les deux puissances connaissent des relations très tendues depuis des années, en raison notamment de leurs différends sur plusieurs dossiers régionaux comme la guerre en Syrie.

Ryad avait rompu en janvier 2016 ses relations diplomatiques avec l’Iran après le saccage de son ambassade à Téhéran par une foule qui réagissait à l’exécution dans le royaume d’un dignitaire religieux chiite.

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