Edith Schippers © AFP

Pays-Bas : Les négociations en vue d’un nouveau gouvernement échouent sur le thème de la migration

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Malgré huit semaines de tractations, les négociations en vue de former un nouveau gouvernement aux Pays-Bas ont abouti à un échec. Chargée d’explorer les possibilités de former un gouvernement, l' »informatrice » Edith Schippers (VVD) jette l’éponge.

Quatre partis participaient aux négociations: le VVD (le parti libéral du Premier ministre sortant Mark Rutte), le CDA (les chrétiens-démocrates), D66 (les centristes) et GroenLinks (les écologistes). « Nous avons échoué. Il n’y aura pas de nouveau cabinet VVD-CDA-D66 et GroenLinks. « Il y avait de la confiance, on ne manquait pas d’enthousiasme, mais les différences étaient tout simplement trop grandes », explique Schippers.

Selon Schippers, c’est le thème de la migration qui est à l’origine de l’échec. Selon une information de l’hebdomadaire néerlandais Elsevier, les écologistes de GroenLinks s’opposent notamment aux traités internationaux comparables à l’accord avec la Turquie, où l’on paie des pays de la région pour organiser l’accueil des réfugiés.

Les partis VVD, CDA et D66 sont donc à la recherche d’un nouveau partenaire de formation. L’Union chrétienne, qui compte cinq sièges, entrerait en ligne de compte, même si en matière de questions éthiques telles que la fin de vie, ce parti est diamétralement opposé à D66. En outre, comme l’explique Elsevier, le CU partage les points de vue de Groen Links en matière de migration, de climat et de différences de revenu, des thèmes qui ont également posé problème lors des négociations.

Les partenaires de la formation envisageraient également d’inviter le PvdA (Le parti du Travail) à la table des négociations. Ce dernier, qui a subi une défaite électorale historique, souhaiterait d’abord mettre bon ordre dans le parti. Si les trois partis de la formation n’arrivent pas à se mettre d’accord avec l’Union chrétienne ou le PvdA, la situation risque de se corser.

Peu de marge de manoeuvre

Le SP (l’extrême gauche) refuse en effet de coopérer avec le VVD et tous les partis de la formation excluent le PVV, le parti d’extrême droite de Geert Wilders, ce qui laisse peu de marge de manoeuvre aux trois partis qui ont la main.

Elsevier avance encore la possibilité d’un cabinet minoritaire de 71 sièges. Cette option présente l’inconvénient d’obliger les partis au pouvoir de négocier avec l’opposition pour obtenir une majorité. Il n’est pas exclu non plus que le VVD, le CDA, D66 et GroenLinks refassent une nouvelle tentative, même si on ignore à quel point la rupture entre les partis est radicale.

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