Jens Stoltenberg © Belga

Otan: « La Russie a 5 semaines pour se conformer au traité FNI »

Moscou a jusqu’au 2 août pour se conformer au traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (FNI), sans quoi « des réponses » seront apportées, a indiqué mardi le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg. Des mesures seront envisagées par les alliés durant la réunion des ministres de la Défense de l’Alliance qui a lieu ces mercredi et jeudi.

« Demain/mercredi, les alliés envisageront ensemble les réponses à apporter à la Russie (en cas de sortie du FNI). Nous ne voulons pas déployer de nouveaux missiles basés au sol en Europe. Mais il faut veiller à une dissuasion et à une défense crédible et efficace », a déclaré M. Stoltenberg.

Sans apporter davantage de précisions sur la nature de ces réponses. Selon l’Otan, la Russie viole le traité qui interdit les missiles balistiques et de croisière à capacité nucléaire d’une portée comprise entre 500 et 5.500 kilomètres, ce que la Russie dément. Les Etats-Unis ont annoncé le 1er février la suspension de leur participation au traité.

Washington affirme notamment que la Russie s’est dotée de plusieurs bataillons équipés d’un nouveau missile de croisière – le 9M729, alias SSC-8 dans la terminologie de l’Otan -, d’une portée de plus de 500 kilomètres. Le sujet sera abordé avec Moscou lors de la réunion du conseil Otan-Russie, prévue la semaine prochaine, a encore précisé le chef de l’Alliance. « Le traité FNI ne fonctionne pas s’il n’est pas respecté par toutes les parties. Nous entamerons le 2 août prochain le processus du retrait du traité s’il n’est pas respecté. La probabilité que la Russie s’y conforme diminue de jour en jour », selon le chef de l’Otan.

« L’une des raisons pour lesquelles nous nous sommes engagés à relever les dépenses de défense en 2014, c’est que la Russie avait déjà commencé à développer ces missiles à double capacité », a conclu M. Stoltenberg.

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Huit alliés devraient atteindre le seuil de 2% de dépenses militaires cette année

Huit pays alliés de l’Otan devraient consacrer en 2019 au moins deux pour cent de leur Produit intérieur brut (PIB) à leurs dépenses de Défense, a annoncé mardi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg. Selon les prévisions de l’Otan, la Belgique est toujours en bas du classement avec 0,93%.

Actuellement, l’Estonie, la Grèce, la Lettonie, la Roumanie, la Pologne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont atteint le seuil des 2%, selon les derniers chiffres dévoilés mardi. La Lituanie gravite à 1,98% et la Turquie à 1,89 % de son PIB. Les chiffres de la Belgique restent les mêmes que l’an dernier avec 0,93% de son PIB. Ils s’élevaient à 0,91% en 2017.

L’Espagne (0,92%) et le Luxembourg (0,55%) sont considérés comme les « moins bons élèves » du classement. Les Alliés ont convenu en 2014 de porter leurs dépenses de défense à 2% du PIB en dix ans, soit d’ici 2024. Un objectif qui devrait être atteint par « la majorité des alliés », selon M. Stoltenberg.

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