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Obama inquiet pour les démocraties américaine et occidentales

Le Vif

Inquiet pour les démocraties occidentales en proie aux « fake news » et à la montée des nationalismes, Barack Obama a dressé un tableau noir de la vie politique américaine lors d’un déplacement vendredi au Danemark.

« Je suis suffisament inquiet des tendances internationales et américaine pour m’exprimer », a affirmé l’ancien président américain, invité à parler à Kolding devant un parterre de chefs d’entreprise et d’étudiants.

« Quand vous commencez à voir que notre politique ne se base plus sur les faits, quand vous commencez à voir un débat qui n’est motivé que par des poussées raciales ou nationalistes, quand vous commencez à voir le rejet de la science, de l’expertise et de la logique en politique (…) ça montre que maintenant nous n’avons plus une politique qui poursuit nos meilleures traditions », a-t-il déploré.

Relativement discret depuis son départ de la Maison Blanche le 20 janvier 2017, le 44e président des États-Unis a toutefois soigneusement évité de nommer son successeur Donald Trump.

Idéaux

« Aux États-Unis, nous avons peut-être plus de secousses et de changement que ce à quoi nous nous attendions », a-t-il dit, recueillant les rires de l’assistance. S’inquiétant du manque d’engagement des citoyens dans la vie publique, il a affirmé l’importance « aux États-Unis, en Europe et dans d’autres pays, de se battre (…) pour affirmer les idéaux de notre Constitution ».

Et s’il a donné une image sombre de la situation politique américaine, il a engagé les Européens à se mobiliser. « Quand une population est passive et mal informée et ne fait pas attention, c’est là que réside le plus grand danger », a martelé le président Obama. « Il y a une vraie urgence quand on voit se qui se passe en Pologne par exemple ou en Hongrie (…) il y a un glissement dont les implications sont valables pour toute l’Europe », a-t-il prévenu.

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