L’ancien président américain démocrate Barack Obama estime qu’il faudra plus d’une élection pour « renverser les tendances » aux Etats-Unis, plus polarisés que jamais en fin de mandat du républicain Donald Trump.
Dans un entretien accordé à la chaîne publique britannique, BBC, dimanche M. Obama constate que les Américains sont très divisés à l’heure actuelle « certainement plus que quand j’ai mené campagne pour la première fois en 2007 et remporté l’élection en 2008 ». « Cela peut en partie être attribué à notre président actuel (le républicain Donald Trump, NDLR) qui a activement nourri ces divisions parce qu’il pensait que cela était favorable à ses politiques. Mais cela lui précédait et cela va lui survivre », analyse l’ex-dirigeant américain.
M. Obama déplore que les « théories du complot folles » et la « dégradation de la vérité », notamment que « les faits ne comptent pas », ont « énormément contribué » à polariser les Américains. Les USA sont face selon lui désormais au défi d’inverser cette culture qui a exacerbé les divisions au sein du pays. « Cela prendra plus d’une élection pour renverser ces tendances« , relève toutefois M. Obama en cours d’entretien.
« La pandémie est un exemple classique de la réalité qui frappe en retour »
Le démocrate est d’avis que la victoire de Joe Biden, son ancien vice-président, lors de l’élection présidentielle de 2020 n’est que le début de ce travail de réparation de ces divisions. Début novembre, le candidat démocrate Joe Biden a remporté 306 grands électeurs lors de l’élection présidentielle, contre 232 au président sortant Donald Trump, qui n’a cependant pas encore concédé sa défaite. Il déplore en revanche un scrutin « truqué », ce qui n’est toutefois pas corroboré.
« Ce qui est intéressant et triste durant cette élection« , note encore M. Obama, « est que ce manque de fidélité à la vérité a des conséquences quand la promotion en est faite par le premier élu du pays », le président sortant Donald Trump dont il ne mentionne toutefois pas le nom. « La pandémie est un exemple classique de la réalité qui frappe en retour », signale encore M. Obama. Aux États-Unis, qui comptent environ 330 millions d’habitants, plus de 10,7 millions de personnes ont été infectées par le coronavirus depuis le début de la pandémie. Quelque 244.300 patients en sont morts.