Nouvelle-Zélande © getty

Levées d’alertes au tsunami après des évacuations massives à travers le Pacifique

Les alertes au tsunami à travers le Pacifiques étaient levées les unes après les autres vendredi après l’évacuation vers les hauteurs et l’intérieur des terres de dizaines de milliers d’habitants des zones côtières de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande et du Vanuatu et d’autres îles.

Un séisme de magnitude 8,1 est survenu à proximité des Kermadec, des îles inhabitées du Pacifique qui font partie de la Nouvelle-Zélande. Ce tremblement de terre, qui a frappé à 08H28 heure locale (19H28 GMT jeudi), avait été précédé de secousses de 7,4 et 6,9 dans la même région et déclenché une série d’alertes au tsunami dans la région.

La Nouvelle-Zélande a été la première à annuler son ordre d’évacuation des heures plus tard, peu après 00H00 GMT vendredi, déclarant « les plus grosses vagues sont maintenant passées ».

L’alerte au tsunami a été « levée sur l’ensemble des territoires français du Pacifique » vendredi, tweetait ensuite le ministre français des Outre-mer Sébastien Lecornu.

La vague la plus haute, d’un mètre, s’est produite en Nouvelle-Calédonie sur l’île de Maré, dans l’archipel des îles Loyauté, tandis qu’à l’île des Pins, à Yaté et à Nouméa des vagues entre 45 centimètres et 80 centimètres ont été observées, a indiqué la sécurité civile locale, qui a précisé qu’aucun dégât n’était à déplorer.

Sur les îles Wallis et Futuna, l’alerte a été retirée à 11H38 (23H38 GMT jeudi). « La population peut regagner la côte », a déclaré l’Administration supérieure de ce territoire situé à quelque 16.000 km de la France métropolitaine.

« Cinétique rapide »

Les services d’urgence néo-zélandais avaient ordonné l’évacuation de zones côtières sur de longues portions de la partie septentrionale de la Nouvelle-Zélande (l’Île du Nord). « Ne restez pas chez vous ! », enjoignait l’Agence nationale de gestion des situations d’urgence.

Le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC), situé à Hawaï, avait averti que des vagues pouvant atteindre jusqu’à trois mètres de haut pouvaient toucher la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu.

En Nouvelle-Calédonie, les sirènes ont alors hurlé à travers le territoire tandis que la Sécurité civile faisait état d’une « réelle menace » et appelait les habitants à s’éloigner au plus vite de la mer.

En Polynésie française, l’alerte a été déclenchée jeudi en fin de matinée (vers 23H00 GMT). Malgré des hauteurs de montée de eaux constatées inférieures aux prévisions, le laboratoire de géophysique de Tahiti restait en alerte. « On est sur une cinétique rapide, avec très peu de temps pour réagir », a déclaré à l’AFP son directeur, Stéphane Quema.

Le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique a ajouté que des vagues de plus petite taille étaient aussi susceptibles de toucher des pays aussi éloignés de l’épicentre du tremblement de terre que le Japon, la Russie et le Mexique, ainsi que les rives de l’Amérique du Sud.

10 ans après Christchurch

Le Pérou a d’ailleurs émis jeudi soir une alerte au tsunami sur sa côte longue de 3.000 km, mais sans ordre d’évacuation pour l’heure. « L’arrivée (…) de vagues est attendue à l’aube, le 5 mars », a indiqué le Centre des opérations d’urgence nationale (Coen) sur Twitter.

Au Chili, c’était l' »alerte jaune pour les communes du littoral » et « l’état de précaution qui requiert, préventivement, d’abandonner les zones de plages face à un petit tsunami avec des vagues pouvant atteindre un mètre », selon l’Office national d’urgence (Onemi).

« J’espère que tout le monde va bien surtout sur la côte est qui a dû ressentir toute la force de ce tremblement de terre », avait écrit sur Instagram la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern après la première secousse à 02H27 locales.

Ce pays du Pacifique Sud, coutumier des activités sismiques et volcaniques, vient de marquer le 10e anniversaire du tremblement de terre d’une magnitude de 6,3 de Christchurch, dans lequel 185 personnes avaient péri.

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