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Nicolas Sarkozy placé en garde à vue pour trafic d’influence présumé

Le Vif

L’ancien président Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue mardi matin dans un dossier de trafic d’influence présumé, une première pour un ancien chef de l’Etat français sous la Ve République, a annoncé à l’AFP une source judiciaire.

Ce rebondissement judiciaire survient alors qu’était attendue l’annonce que Nicolas Sarkozy allait revenir sur la scène politique en tentant de reprendre la tête de son parti de droite, l’ UMP (opposition), plongé dans une crise sans précédent par une affaire de fausses factures.

Les enquêteurs de la brigade anticorruption de la police judiciaire vont pouvoir entendre l’ancien président pendant une durée pouvant aller jusqu’à 24 heures, éventuellement renouvelable une fois. M. Sarkozy est arrivé peu avant 08H00 locales à bord d’une voiture noire aux vitres teintées au siège de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à Nanterre, près de Paris.

Son avocat, Thierry Herzog, y est placé en garde à vue depuis lundi, tout comme deux hauts magistrats du parquet général de la Cour de cassation, Gilbert Azibert et Patrick Sassoust. Les enquêteurs cherchent à établir si l’ancien chef de l’Etat, avec l’appui de Me Herzog, a cherché à obtenir des informations auprès d’un haut magistrat sur une enquête le concernant en échange de la promesse d’un poste de prestige.

Dans le cadre d’une enquête judiciaire ouverte le 26 février par le parquet national financier, les enquêteurs veulent aussi savoir si Nicolas Sarkozy a été illicitement informé de son placement sur écoute. Cette mesure, spectaculaire s’agissant d’un ancien président, avait été décidée en septembre dans une autre enquête, celle sur les accusations de financement par la Libye de Mouammar Kadhafi de la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007.

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