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Ni la Belgique ni la Roumanie ne livreront d’armes à la rébellion syrienne

Le Vif

Tant la Belgique que la Roumanie ne livreront pas d’armes à l’opposition syrienne en lutte contre le régime du président Bachar al-Assad, ont indiqué mardi les ministres des Affaires étrangères des deux pays, Didier Reynders et Titus Corlatean, alors que les chefs de la diplomatie des Vingt-sept ont décidé lundi soir à Bruxelles de lever l’embargo sur les armes pour les rebelles syriens.

« Nous avons confirmé que pour ce qui concerne la Belgique nous avons pris la décision de ne pas aller dans cette voie de livraison d’armes. Nous ne sommes pas les seuls, je crois », a affirmé M. Reynders à la presse à l’issue d’un entretien à Bruxelles avec son homologue roumain – et d’une courte nuit pour les deux ministres.

M. Corlatean a assuré que la Roumanie était favorable au prolongement du système de sanctions « dans son intégralité », y compris sur les armes à destination de la rébellion syrienne.

Les chefs de la diplomatie des 27 pays de l’Union européenne ont décidé dans la nuit de lever l’embargo sur les armes pour les rebelles syriens, mais aucun pays n’a l’intention d’en envoyer dans les deux prochains mois afin de ne pas mettre en danger l’initiative de paix russo-américaine consistant à organiser une nouvelle conférence internationale baptisée « Genève-2 ».

« L’UE a décidé de mettre fin à l’embargo sur les armes pour l’opposition syrienne et de maintenir les autres sanctions contre le régime syrien », prises il y a deux ans, a annoncé le ministre britannique, William Hague, en milieu de nuit à l’issue d’une réunion marathon de 14 heures.

Mais, dans les faits, elle ne devrait rien changer pour les rebelles qui font face à l’offensive de l’armée syrienne.

Car les 27 « se sont engagés à s’abstenir d’exporter des armes à ce stade et, en tout état de cause, à appliquer un certain nombre de critères stricts à d’éventuelles exportations futures », selon le ministre luxembourgeois, Jean Asselborn.

En clair, aucune arme ne devrait ainsi être livrée d’ici au 1er août, date avant laquelle les ministres ont prévu de « réexaminer » leur position. Ce délai devrait leur permettre de dresser un premier bilan de la conférence de « Genève-2 » prévue en juin à l’initiative des Etats-Unis et de la Russie.

M. Corlatean a, tout comme M. Reynders, salué le fait que les Vingt-sept aient pu, en dépit de leurs divisions, « trouver une certaine position commune ».

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