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Meurtre d’Alexia: Jonathan Daval condamné à 25 ans de réclusion criminelle

Jonathan Daval a été condamné samedi à 25 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises de la Haute-Saône pour le meurtre de sa femme Alexia en octobre 2017, au terme d’une affaire et d’un procès extrêmement médiatisés.

A l’énoncé du verdict, rendu après environ deux heures et demi de délibéré, l’accusé est resté calme et impassible.

M. Daval a regardé sa propre famille tandis que sur les bancs des parties civiles, Jean-Pierre Fouillot, le père d’Alexia, a passé un bras autour des épaules de son épouse Isabelle, mère de la victime.

Ce verdict est inférieur aux réquisitions de l’avocat général, qui avait réclamé dans la matinée la réclusion criminelle à perpétuité à l’encontre de cet informaticien de 36 ans.

Invité à s’exprimer une dernière fois en début d’après-midi avant que la Cour ne se retire, M. Daval, qui avait reconnu durant le procès l’intention homicide, a fixé les parents d’Alexia avant de leur dire: « Pardon. Pardon ».

M. Daval avait déjà présenté ses « excuses » aux parties civiles à l’ouverture lundi du procès, émotionnellement très intense. « C’est peut être pas adapté, mais je voudrais d’abord avoir des excuses, même si c’est pas excusable ce que j’ai fait », avait déclaré le trentenaire, la voix étranglée par l’émotion.

Samedi matin, l’avocat général, Emmanuel Dupic, avait requis la réclusion à perpétuité à l’encontre de Jonathan Daval, qui comparaissait pour « meurtre sur conjoint ». « Je crois qu’il l’a tuée parce qu’Alexia voulait le quitter, tout simplement », avait soutenu M. Dupic.

Alexia Daval, une employée de banque de 29 ans, avait été retrouvée morte dans un bois de Haute-Saône le 30 octobre 2017. C’est son mari Jonathan qui avait donné l’alerte en premier, affirmant que son épouse n’était jamais rentrée de son jogging.

Il avait été arrêté en janvier 2018 après avoir joué le veuf éploré pendant trois mois.

Selon la défense, le meurtre s’est noué lors d’une violente dispute sur fond de graves problèmes conjugaux.

Après de multiple revirements, dont la mise en cause de sa belle-famille, il a reconnu le meurtre de sa femme au cours d’une violente dispute conjugale ainsi que la crémation de son corps.

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