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Lutte contre le terrorisme: le nord de la Côte d’Ivoire est « sous contrôle »

Le nord de la Côte d’Ivoire, visé depuis 2020 par plusieurs attaques de jihadistes présumés, est « sous contrôle » a assuré mercredi, le chef d’état-major des armées, Lassina Doumbia, vantant notamment des « opérations conjointes » avec les pays frontaliers.

« Le nord de la Côte d’Ivoire est sous contrôle, c’est une menace asymétrique. Nous contrôlons notre terrain et sommes prêts à réagir face à toute éventualité« , a déclaré le général, en marge d’un sommet des chefs d’état-majors de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

« Nous sommes tous convaincus que la solution passe par des opérations conjointes. Nous avons affaire à des groupes armés qui passent d’une frontière à l’autre en fonction des actions qui sont menées« , a-t-il poursuivi. Selon le général, d’autres opérations de ce type auront lieu prochainement « avec les pays frontaliers« .

La Côte d’Ivoire partage sa frontière nord avec le Mali et le Burkina Faso, deux pays très régulièrement touchés par des attaques jihadistes sanglantes. Le nord-est ivoirien a également été touché par plusieurs attaques depuis l’an dernier, la plus meurtrière remontant à juin 2020 où 14 soldats avaient été tués à Kafolo.

Interrogé sur la situation particulière du parc de la Comoé, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, réputé abriter des planques jihadistes, M. Doumbia a également voulu se montrer rassurant. « Evidemment le parc de la Comoé offre un refuge aux groupes armés terroristes, c’est un fait. Mais nous sommes capables de les y débusquer aussi« , a-t-il dit.

Les chefs d’état-major ouest-africains sont réunis jusqu’à vendredi pour aborder les questions de terrorisme dans la région. Celle de la redéfinition de la force antijihadiste française Barkhane sera également évoquée.

« La redéfinition de la posture des partenaires au Sahel, notamment Barkhane, s’accompagnera immanquablement d’un bouleversement dans la riposte au terrorisme dans cette région et bien au delà« , a estimé le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, en ouvrant la rencontre. « L’anticipation de cette nouvelle donne s’impose pour la préservation du fragile équilibre dans ces zones« , a-t-il ajouté.

La Guinée et le Mali, suspendus par la Cédéao après la prise du pouvoir par des militaires, sont absents de cette réunion

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