Les services secrets américains incapables de protéger Obama ?

Ce mercredi, Julia Pierson, la directrice du Secret Service, le service d’élite de protection du président américain, a démissionné suite à de multiples scandales. En effet, la fiabilité des services secrets américains a de nouveau été mise en cause après qu’un homme, armé d’un couteau, a pénétré dans la Maison-Blanche. C’est loin d’être le seul incident du genre.

Un ancien combattant de l’armée américaine en Irak armé d’un couteau a pu sauter une grille haute de 2 mètres, traverser une pelouse de 65 mètres et pénétrer dans la Maison-Blanche avant d’être maîtrisé par les services de sécurité. De quoi mettre sérieusement en doute les capacités du dit service qui a, cerise sur le gâteau, dans un premier temps menti en indiquant que l’intrus n’avait pas dépassé les grilles. Le parcours révélé lundi par le Washington Post vient officiellement contredire cette première version. Ce mensonge mâtiné d’une certaine mauvaise foi a fait rugir les éditorialistes de l’autre côté de l’atlantique. Traitant les services secrets d’incompétents.

Pas le seul incident du genre

Avant qu’elle ne présente sa démission mercredi, Julia Pierson, la chef du Secret Service, déclarait que 6 personnes auraient déjà réussi à passer au-dessus des grilles de la Maison-Blanche. « Mais ont été arrêté juste après ».

Sauf que cette fois-ci l’affaire a pris une telle ampleur que le Secret Service se trouve devant une crise sans précédent qui fait remonter d’autres bourdes à la surface.

Selon les médias américains, trois jours avant que l’homme ne s’introduise dans la maison blanche, le président s’était déjà retrouvé dans une situation contraire au protocole. En effet, Obama a été mis en présence d’un homme armé dans un ascenseur. Même s’il s’agissait d’un vigile, personne n’a le droit d’avoir une arme en présence du président si ce n’est sa garde rapprochée.

Ce week-end un article avait mis en lumière un incident peu flatteur pour les services de sécurité. En 2011, il aurait fallu cinq jours au Secret Service pour réaliser qu’un homme avait tiré sept balles sur la Maison-Blanche. Une des filles de Barack Obama était à l’intérieur. Le soir du 11 novembre 2011, Barack Obama et son épouse Michelle n’étaient pas à Washington, mais leur fille cadette, Sasha, se trouvait à la Maison-Blanche avec sa grand-mère, révèle le Washington Post. Au moins sept balles, tirées depuis une voiture garée à environ 700 mètres de là, ont frappé la résidence présidentielle ce soir-là. Et lorsque des agents du Secret Service ont voulu réagir, ils ont reçu de leur superviseur un ordre surprenant : « Il n’y a pas eu de coups de feu. Restez où vous êtes. » Ce superviseur a déclaré que les détonations provenaient de l’échappement d’un engin de chantier, raconte le Washington Post. Le quotidien indique que Barack et Michelle Obama n’ont été informés de l’incident que plusieurs jours plus tard. Le tireur était Oscar Ortega-Hernandez, qui a été accusé de tentative d’assassinat sur la personne du président et condamné à 25 ans de prison. Il a pu être identifié parce qu’il avait abandonné sa voiture non loin de la Maison-Blanche et avait laissé son arme à l’intérieur.

Sans parler du personnel des services de sécurité qui ont subi sarcasmes et moqueries lors d’une visite officielle aux Pays-Bas lorsque trois agents sont retrouvés « ivres morts » dans les couloirs de leur hôtel. Ils furent virés séance tenante, mais l’image d’excellence du service s’était alors vue sérieusement écornée. Même si, là non plus, il ne s’agissait pas d’une première puisque qu’en 2012, à Carthagène, Colombie, onze policiers d’élite s’étaient retrouvés en position scabreuse lors d’une soirée arrosée en compagnie de militaires locaux et de prostituées.

Julia Pierson a été engagée en 2013 pour redorer le blason du Secret Service. Les dernières révélations risquent de venir grandement lui compliquer la tâche.

Contenu partenaire