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Les rebelles syriens ont pris Jarablos à l’EI avec l’aide d’Ankara

Les rebelles syriens, soutenus par les forces terrestres et aériennes turques, ont pris mercredi la localité frontalière de Jarablos aux djihadistes du groupe Etat islamique (EI), à l’issue d’une offensive éclair, selon des groupes insurgés et une ONG.

« Jarablos est complètement libérée », a affirmé à l’AFP Ahmad Othmane, commandant du groupe rebelle « Sultan Mourad » ayant pris part à l’offensive pour s’emparer de cette localité située dans le nord syrien, à la frontière turque.

Un porte-parole d’un autre groupe rebelle, Noureddine al-Zinki, a confirmé la chute totale de la ville aux mains des insurgés et affirmé que les combattants de l’EI s’étaient retirés en direction d’Al-Bab, un autre fief des djihadistes au sud-ouest de Jarablos. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ON qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays en guerre, a affirmé que Jarablos était tombée car il y a eu « très peu de résistance » de la part des djihadistes.

L’armée turque a lancé mercredi une opération sans précédent mercredi en Syrie où elle a envoyé ses chars et ses avions de combat aider les rebelles à chasser l’EI de Jarablos, de l’autre côté de la frontière. C’est la première fois depuis la création en juin 2014 de son « califat », regroupant des territoires sous son emprise en Syrie et en Irak voisin, que l’EI offre si peu de résistance face à une offensive visant à lui reprendre une région sous son contrôle.

Selon le géographe français expert de la Syrie, Fabrice Balanche, Jarablos compte 30.000 habitants, dont la moitié de déplacés. La population est essentiellement arabe avec, avant l’arrivée de l’EI, en janvier 2014, des minorités turkmène et kurde. (Belga)

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