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Les politiques européennes pas à l’origine de la montée du populisme

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a réfuté que les politiques de l’UE soient à l’origine de la montée du populisme sur le continent. L’exécutif communautaire ne changera pas fondamentalement de cap après les élections de dimanche en France et en Grèce, a-t-il dit.

José Manuel Barroso a défendu devant la presse les propositions déjà mises sur la table par ses services pour relancer la croissance, dont certaines figurent dans le programme du nouveau président français François Hollande, comme l’émission d’obligations européennes destinées à financer des projets d’infrastructure pan-européens.

Il s’est défendu de « faire du neuf avec du vieux », en soulignant que « quand vous dites la vérité, vous ne pouvez pas être original tous les jours ».

Les politiques de la Commission s’inscrivent dans une stratégie qui vise à stimuler la croissance à long-terme, a-t-il répété, en réaffirmant son opposition à une relance de l’activité par la dépense. « Il serait complètement irresponsable de croire qu’on va soutenir la croissance en augmentant le déficit », a-t-il dit.

Pour autant, la rigueur prônée au niveau européen n’est pas nécessairement à l’origine de la montée des populismes, selon le président de la Commission. « La populisme a une longue et triste histoire en Europe », a-t-il dit, citant Pim Fortuyn et Jean-Marie Le Pen.

La Commission européenne sera « extrêmement vigilante »

La Commission européenne sera « extrêmement vigilante » sur l’arrivée d’un parti néonazi au Parlement grec et utilisera tous les instruments dont elle dispose contre ceux qui portent atteinte aux droits de l’homme, a affirmé José Manuel Barroso.

Interrogé au cours d’une conférence de presse sur ce qu’il pensait du fait que le parti néonazi Chryssi Avghi (Aube Dorée) a obtenu 6 à 8% des suffrages aux législatives de dimanche en Grèce, ce qui lui ouvre l’accès au Parlement, M. Barroso a répondu qu’il fallait « définir ce qu’est un parti néonazi », et « voir les législations nationales » en la matière.

Mais « en ce qui concerne le droit communautaire, la Commission n’hésitera pas à utiliser tous, je veux bien dire tous les instruments dont nous disposons pour agir contre ceux qui portent atteinte au droit communautaire et à la charte fondamentale des droits de l’homme », a-t-il ajouté. « Nous n’hésiterons pas à agir », a-t-il assuré, ajoutant : « tout le monde peut compter sur la Commission pour son extrême vigilance ».

Le Vif.be, avec Belga

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