Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley. © BELGAIMAGE

Les offensives des talibans ne remettent pas en cause le retrait américain d’Afghanistan

Le Vif

Les récentes offensives des talibans, que l’armée américaine « surveille » de près, ne remettent pas en cause le retrait militaire d’Afghanistan d’ici le 11 septembre, ont indiqué mercredi les plus hauts responsables du Pentagone.

Entendu par le Congrès au sujet des avancées des talibans ces derniers jours, le chef d’état-major américain, le général Mark Milley, a reconnu une « inquiétude » et dit que le Pentagone « surveille » la situation, tout en soulignant que Kaboul dispose d' »une force militaire d’environ 300.000 hommes ».

« C’est leur travail de défendre leur pays », a-t-il asséné.

Le ministre de la Défense, Lloyd Austin, a confirmé que ces offensives des talibans ne remettraient pas en cause le retrait total d’Afghanistan.

« Nous nous concentrons sur la mission qui nous a été confiée, qui est d’effectuer un retrait de manière sûre, ordonnée et responsable », a-t-il dit. « Nous resterons concentrés là-dessus. »

Depuis le début du retrait des forces américaines le 1er mai, les insurgés multiplient les offensives et infligent pertes et défaites à l’armée afghane, censée se préparer à faire front sans le soutien occidental.

Si 81 des 419 centres de districts afghans — généralement des bâtiments administratifs isolés — sont désormais contrôlés par les insurgés, 60 d’entre eux sont tombés dès l’an dernier, avant le début du retrait des forces américaines, a rapporté le général Mark Milley.

En outre, les talibans ne contrôlent aucune des capitales provinciales, a-t-il souligné.

Lloyd Austin a par ailleurs indiqué que l’armée américaine pourrait commencer à évacuer « bientôt » des Afghans ayant coopéré avec les Etats-Unis, notamment les interprètes, et qui craignent pour leur vie après le départ des forces étrangères d’Afghanistan.

Rappelant que le ministère américain des Affaires étrangères a promis d’accélérer le processus d’octroi de visas d’immigration, le ministre de la Défense a souligné que « beaucoup de monde (était) en attente » d’une réponse des autorités américaines.

« Je suis convaincu que nous allons bientôt commencer à évacuer certaines de ces personnes », a-t-il ajouté.

Quelque 18.000 demandes de visas d’Afghans ayant travaillé auprès des forces américaines, notamment comme interprètes, sont encore à l’étude.

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