Auschwitz. © REUTERS/Kacper Pempel

Les chefs religieux d’Israël lancent d’Auschwitz un appel à la paix

Une trentaine de chefs religieux d’Israël, représentant les différentes communautés chrétiennes, musulmanes et judaïques, ont appelé à « la paix » et à « la lutte contre l’antisémitisme et toute forme de haine » après une visite « historique » mercredi dans l’ancien camp nazi allemand d’Auschwitz-Birkenau.

« En tant que chefs des communautés religieuses d’Israël nous avons décidé de faire cette visite historique en Pologne et dans l’ancien camp nazi d’Auschwitz-Birkenau », écrivent-ils dans une déclaration.

« Nous voulons par cette visite rendre hommage aux millions de Juifs et d’autres victimes de l’Holocauste et exprimer notre volonté de faire tout notre possible pour que ces atrocités ne se reproduisent plus jamais », poursuivent-ils.

« Nous appelons les dirigeants de tous les pays et les membres des Nations unies à ce qu’ils s’opposent avec fermeté à l’antisémitisme et à toute forme de haine d’autrui, qui risque de devenir de nouveau un fléau de la civilisation contemporaine ».

Le patriarche orthodoxe de Jérusalem Théophile III, l’évêque anglican Suheil Dawani et le dirigeant spirituel de la communauté druze, le Sheikh Mowafaq Tarif, ont pris part à la visite ainsi que les rabbins Dimony Icchak Elefant et David Rosen.

La délégation a franchi à pied le tristement célèbre portail du camp Auschwitz I portant l’inscription « Arbeit macht frei » (« Le travail rend libre ») et visité le musée, avant de déposer une gerbe devant « le mur de la mort ».

Entre 1940 et le début de 1945, l’Allemagne nazie a exterminé à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de juifs de différents pays européens. Ce camp où quelque 80.000 Polonais non-juifs, 25.000 Roms et 20.000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort, a été libéré par l’Armée Rouge en janvier 1945.

Le musée, créé par le gouvernement polonais en 1947, abrite plusieurs milliers d’objets ayant appartenu aux anciens prisonniers, dont 4.000 valises, des dizaines de milliers de chaussures, de brosses ou d’ustensiles de cuisine, mais également des cheveux des ex-détenus.

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