Johnson évoque un "terrain d'entente" après sa rencontre avec Biden © belga

Le Royaume-Uni veut convaincre les Etats-Unis de rester à Kaboul aussi longtemps que nécessaire

Le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson craint que des milliers de personnes en droit d’être évacuées soient abandonnées à leur sort après le départ des Américains.

Le gouvernement britannique cherche à convaincre le président americain Joe Biden de prolonger au-delà de la fin août l’opération d’évacuation lancée à Kaboul pour exfiltrer des milliers de personnes, ressortissants étrangers et Afghans menacés par la prise du pouvoir par les talibans, rapporte samedi le journal ‘The Times’, citant des sources gouvernementales.

Les États-Unis ont lancé le 14 août une vaste opération d’évacuation en prenant le contrôle de l’aéroport international de Kaboul, seule porte de sortie d’Afghanistan, alors que des milliers de civils américains et afghans tentent de fuir le pays après le retour au pouvoir des talibans.

Mais lors d’une courte intervention télévisée lundi, M. Biden a « fermement » défendu sa décision de retirer d’ici le 31 août les troupes américaines de ce pays, où elles combattent depuis vingt ans. Les alliés de Washington font pression sur l’administration américaine pour un maintien de ses troupes au-delà de cette date.

Selon le ‘Times’, le gouvernement du Premier ministre Boris Johnson craint que des milliers de personnes en droit d’être évacuées soient abandonnées à leur sort après le départ des Américains.

Cela concernerait principalement les Afghans qui ont travaillé pour les troupes occidentales dans le pays, comme les interprètes ou les « fixers », et les employés des organisations de défense des droits de l’homme et des ONG. Ils risquent d’être persécutés par les talibans.

Les Britanniques souhaitent dès lors convaincre les États-Unis, un allié traditionnel, de rester à Kaboul au-delà du 31 août si cela s’avère nécessaire. Le Royaume-Uni a jusqu’à présent évacué 2.400 personnes de Kaboul et espère maintenir un rythme quotidien d’un millier de personnes, grâce à l’utilisation intensive de ses avions de transport C-17, de construction américaine.

La ministre belge des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a affirmé avoir insisté vendredi, au cours d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Otan, pour que Washington assume la protection de l’aéroport jusqu’à la fin des opérations d’évacuation.

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