© REUTERS

Le président Hollande condamne l’attitude du candidat Fillon

Alors que François Fillon a annoncé mercredi maintenir sa candidature à l’élection présidentielle malgré sa prochaine inculpation, estimant ne pas avoir « été traité comme un justiciable comme les autres », le président de la République française s’est fendu d’un communiqué pour défendre la magistrature.

« En tant que garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire, je tiens à m’élever solennellement contre toute mise en cause des magistrats dans les enquêtes et les instructions qu’ils mènent dans le respect de l’Etat de droit », écrit François Hollande. « Une candidature à l’élection présidentielle n’autorise pas à jeter la suspicion sur le travail des policiers et des juges, à créer un climat de défiance incompatible avec l’esprit de responsabilité et, pire encore, à lancer des accusations extrêmement graves contre la Justice et plus largement nos institutions », estime-t-il.

Mercredi en début d’après-midi, le candidat des Républicains François Fillon a annoncé avoir été convoqué par les juges le 15 mars prochain en vue de son inculpation (mise en examen). Contrairement à ce qu’il avait affirmé il y a quelques mois, cette inculpation ne signifie pas le retrait de sa candidature. Le sexagénaire affirme ne pas être traité comme un justiciable lambda. « Il est sans exemple, dans une affaire de cette importance, qu’une convocation aux fins de mise en examen soit lancée quelques jours à peine après la désignation des juges, sans qu’ils aient pris connaissance du dossier ni procédé à des investigations supplémentaires, sur la simple base d’un rapport de police manifestement à charge, c’est-à-dire pour condamner », a-t-il déclaré lors d’un conférence de presse.

Le candidat continue à affirmer « ne pas avoir détourné d’argent public » et qu’il « démontrera » que les emplois confiés aux membres de sa famille n’étaient pas fictifs.

Contenu partenaire