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Le patron de Ferrero croyait Ségolène Royal friande de Nutella

Le patron du groupe italien Ferrero, Giovanni Ferrero, s’est dit vendredi « étonné » de la polémique suscitée en juin par la ministre française de l’Environnement Ségolène Royal au sujet du Nutella, soulignant qu’il l’en croyait jusqu’ici friande.

« Son faux pas m’a un peu étonné. Je pensais qu’elle était une cliente affectionnée. Beaucoup de photos de famille la montrent avec un pot de Nutella sur la table », a déclaré M. Ferrero au quotidien La Repubblica, avant de répéter que le groupe faisait le maximum pour contrôler la traçabilité de ses produits.

La ministre avait suscité l’indignation le mois dernier en Italie en appelant à cesser de manger du Nutella qu’elle avait accusé de contribuer à la déforestation en raison de son recours massif à l’huile de palme, avant de présenter ses excuses quelques jours plus tard pour la polémique.

M. Ferrero admet toutefois qu’ « avec les connaissances scientifiques actuelles, nous pouvons limiter la déforestation, mais pas l’éliminer ». « Le pouvoir nutritif de l’huile de palme est sept fois supérieur à celui des autres huiles et 850 millions de personnes dans le monde souffrent de sous-nutrition », argue-t-il.

M. Ferrero se dit par ailleurs « très satisfait des opportunités de croissance » offertes par la récente acquisition par Ferrero du chocolatier britannique Thorntons, notant que cette opération amicale a déjà recueilli « près de 75% d’adhésion » de la part des actionnaires.

Il note également que la France est actuellement le « marché le plus fort » du groupe grâce aux investissements consentis par son père dans les années 50, à un moment où « toutes les entreprises se contentaient de profiter du boom économique italien ».

Ferrero n’entend en revanche toujours pas se coter en Bourse, a-t-il dit, sans l’exclure totalement à l’avenir. « Aujourd’hui nous n’en avons pas besoin. (…) Ce n’est pas une hypothèse réaliste », selon lui.

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