Charles Michel à l'assemblée de l'ONU le 27 septembre dernier. © BELGA/Benoît Doppagne

Le Pacte mondial pour les migrations ratifié à une très forte majorité à l’ONU

L’Assemblée générale de l’ONU a ratifié mercredi à une très forte majorité le Pacte mondial pour les migrations, texte destiné à renforcer la coopération internationale pour une « migration sûre » qui a déchaîné les passions dans plusieurs pays et provoqué la rupture de la coalition gouvernementale en Belgique. Lors d’un scrutin, 152 pays, dont la Belgique, ont voté en faveur du Pacte, 12 se sont abstenus et 5 ont voté (Etats-Unis, Hongrie, République tchèque, Pologne et Israël).

Le Pacte, premier du genre sur le sujet des migrations, avait déjà été adopté en juillet par l’ensemble des membres de l’ONU à l’exception notable des Etats-Unis. Après plusieurs défections, il avait été confirmé le 10 décembre lors d’un sommet à Marrakech par 164 pays et l’Union européenne. L’ONU comprend au total 193 membres. Non contraignant, le Pacte recense une série de principes -défense des droits humains, des enfants, reconnaissance de la souveraineté nationale, etc…- et liste différentes options de coopération: échanges d’informations et d’expertises, intégration des migrants… Il prône l’interdiction des détentions arbitraires, n’autorisant les arrestations qu’en dernier recours.

Le texte, qui porte formellement le nom de « Pacte de Marrakech sur les migrations », nécessitait une ratification à New York comme pour tout texte entériné hors du siège des Nations unies. Il y a environ 258 millions de personnes en mobilité et migrants dans le monde, soit 3,4% de la population mondiale. Plus de 80% des déplacements entre les pays se font de manière légale. Plus de 60.000 migrants clandestins sont morts depuis 2000 lors de leur périple, selon l’ONU.

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