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Le Mexique viole les droits des migrants clandestins, selon Human Rights Watch

Le Vif

Le Mexique viole les droits humains des migrants clandestins qui passent sur son territoire pour demander l’asile aux États-Unis, a déclaré mardi l’organisation Human Rights Watch (HRW) dans son rapport annuel.

L’ONG affirme que les violations des droits de l’homme perpétrées par des membres des forces de sécurité mexicaines – y compris des abus contre les migrants – se sont poursuivies sous le gouvernement de gauche du président Andrés Manuel López Obrador, qui a pris ses fonctions en décembre 2018.

Le rapport note qu’en 2019 « la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a reçu 599 plaintes d’abus contre des migrants, principalement perpétrés par des membres de la police fédérale ».

Human Rights Watch a également signalé des abus dans le cadre de la politique administrative du président américain Donald Trump de renvoyer des demandeurs d’asile centraméricains au Mexique en attendant le règlement de leur dossier en matière d’immigration, dans le cadre d’une initiative appelée « Rester au Mexique », lancée en janvier 2019.

HRW fait valoir que ce programme a entraîné de graves violations des droits de l’homme des requérants, car ils sont contraints de rester dans un pays où leur sécurité est en danger.

Selon HRW, lorsque son rapport était en train d’être préparé, « plus de 40.000 demandeurs d’asile avaient été renvoyés, dont beaucoup dans des conditions dangereuses et avec de maigres possibilités de bénéficier d’une représentation juridique et d’un procès équitable ».

En juin dernier, le président Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane sur les exportations mexicaines si le gouvernement de López Obrador ne réduisait pas le passage des clandestins, notamment Guatémaltèques, Honduriens et Salvadoriens. En réponse, le Mexique a déployé quelque 21.000 soldats à ses frontières pour freiner leur passage.

L’ONG internationale met en garde aussi contre des cas de torture, des disparitions forcées et des attaques contre des journalistes indépendants et des défenseurs des droits de l’homme, dans un pays où « l’impunité reste la norme ».

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